Bureau des consultations gratuites : la défense des indigents devient une réalité vivante

Lundi 15 Septembre 2014 - 18:38

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Environ cent trente-huit consultations ont été enregistrées en permanence dans les sièges du barreau de Kinshasa Matete et Gombe en faveur des personnes indigentes de la ville de Kinshasa.

Le Bureau des consultations gratuites (BCG) a organisé, le 15 septembre, une rencontre avec les professionnels des médias, membres du Réseau des journalistes amis de l’enfant (RJAE) pour faire le point des activités réalisées au cours du mois d’août. Le président du BCG, Me Franck Mulenda, a au cours de cette réunion déploré le manque d’aide à ce service par le gouvernement congolais, tout en précisant que c’est grâce aux partenaires dont l’Unicef et l’Union européenne qui, dans le cadre du Programme d’appui à la réforme de la justice, que le BCG fonctionne. « Il ne s’agit là que d’un appui. Notre voeu le plus ardent est que l’État congolais assume correctement ses responsabilités et qu’il prenne le relais », a-t-il déclaré.

La coordonnatrice du BCG du barreau de Kinshasa Matete, Mme Virginie Musuamba, a indiqué que soixante-neuf consultations ont été réalisées dont vingt-neuf femmes et deux filles mineures. Les cas enregistrés concernent la pension alimentaire, le conflit parcellaire, le divorce, l’escroquerie, etc. Dans le tribunal pour enfants (TPE) de Kinkole, le BCG a assisté quarante-six mineurs dont treize filles tandis qu’au TPE Matete, trente-deux mineurs dont sept filles. Parmi les manquements enregistrés, Mme Virgine Musuamba cite le viol qui revient le plus souvent, les coups et blessures ainsi que le vol qualifié.

Pour sa part, Mme Olga Banzanzala, coordonnatrice adjointe du barreau de Kinshasa Matete a signalé que soixante-neuf personnes ont été enregistrées à la permanence dont vingt-six femmes et quatre jeunes filles pour des cas de conflit parcellaire, vol et succession. En itinérance, le bureau a accordé dix-neuf consultations dont six femmes pour des coups et blessures tandis qu’à la prison centrale de Makala, quarante-deux cas ont été notifiés dont dix-sept femmes.

Pour assurer la défense de toutes les personnes ou indigents enregistrés aussi bien à la permanence qu’en itinérance, le BCG commet d’office un avocat pro deo pour la défense. Pour bien faire leur travail, les avocats ont renforcé leurs capacités notamment sur les violences sexuelles et la protection de l’enfant, l’équité d’un procès ainsi que les conflits successoraux et fonciers. Sur les vingt dossiers enregistrés au barreau de Matete, doiuze ont été plaidé et huit sont en cours, alors qu’au barreau de Gombe, il y a 35% des dossiers dont les jugements ont été rendus et 65% en cours.

 

Gypsie Oïssa Tambwe