Burundi : la secrétaire générale de la Francophonie dénonce l’absence du dialogue

Mercredi 1 Juillet 2015 - 15:37

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Dans un communiqué mardi, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, a par ailleurs regretté la tenue des élections législatives et municipales le 29 juin dernier dans ce pays.

Les conditions dans lesquelles les élections législatives et municipales se sont déroulées le lundi dernier compromettent la crédibilité du processus électoral en cours au Burundi. En effet, la rupture du dialogue, l’absence de compromis ayant entraîné un appel au boycott, le climat d’insécurité et de tension, l’impossibilité pour nombre de journalistes de couvrir librement le processus, la défection de hauts responsables d’importantes institutions burundaises, ainsi que le départ d'une centaine de milliers de réfugiés du pays  ne sont pas sans jeter de discrédit à la politique du pays.

Pour madame de la Francophonie, le dialogue ou la concertation constituent l’unique voie de sortie de cette impasse politique dans laquelle se trouve Bujumbura. «Cette crise compromet sérieusement les acquis démocratiques dans ce pays et menace gravement la stabilité du Burundi et de la région. L’échec de la médiation et par conséquent du dialogue constitue une dangereuse impasse », a regretté Michaëlle Jean.

                                                                 Protéger les journalistes

La secrétaire générale de l’OIF appelle par ailleurs les autorités burundaises à tout mettre en œuvre pour garantir dans ces circonstances le « respect des droits et des libertés, ainsi que le respect de toutes les garanties du droit à la défense des personnes interpellées depuis le début de la crise ». Pour cela, l’OIF se dit prête à prendre part « à tout effort, toute initiative qui permettraient de contribuer à une solution durable à la crise au Burundi ».

Depuis le mois d'avril, les médias, surtout privés, ont été particulièrement visés par les violences politiques. Beaucoup sont des radios privées, des responsables de médias indépendants, qui sont obligés de fuir le pays pour se réfugier à l’étranger. « La Secrétaire générale souhaite que les journalistes ayant dû fuir leur pays puissent y retourner, que les autorités garantissent leur sécurité et autorisent l’accès et la réouverture des médias attaqués lors des événements autour du 13 mai dernier », a insisté le communiqué de Michaëlle Jean.

Plus de 100.000 Burundais ont déjà fui les violences dans leur pays pour se réfugier dans les pays voisins. Toutes les tentatives de dialogue initiées par la communauté internationale, n’ont pas jusqu'alors permis d’apaiser les tensions dans ce pays.

Fiacre Kombo

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