Burundi : le secrétaire général Ban Ki-moon en mission de bon office à Bujumbura

Lundi 22 Février 2016 - 18:30

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Le patron de l’ONU est arrivé, lundi 22 février, dans la capitale burundaise  pour tenter d’apaiser la tension et de convaincre le président, Pierre Nkurunziza, à discuter avec ses opposants dont la plupart se trouve en exil.

Pour certains acteurs de la société civile du pays, l’arrivée de Ban Ki-moon est une occasion d'amener les Burundais autour d'une table de négociations. La visite du secrétaire général de l’ONU intervient quelques semaines après une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU. C'est la première fois depuis le début de la crise politique, en avril 2015, que le secrétaire général des Nations unies se rend au Burundi. D’après l’ONU, il s'agit de convaincre les plus hautes autorités burundaises à trouver une issue politique à la crise qui secoue le pays. La visite du secrétaire général de l'ONU sera suivie, selon diverses sources, par celle d’une délégation de très haut niveau de l'Union africaine.

L’urgence c’est de parvenir à faire taire les armes à Bujumbura. La violence persiste. Peu avant la mi-journée, ce lundi 22 février, une grenade a explosé non loin d’un marché dans le nord de la capitale faisant un mort et deux blessés, selon une source policière. A en croire le porte-parole de la police, une personne a été tuée et deux blessées. Une deuxième attaque à la grenade s'est produite dans le quartier de Kamenge, toujours dans la capitale, rapporte le site RFI. Les meurtres, assassinats et enlèvements deviennent quasi-quotidiens à Bujumbura et dans les périphéries. « Nous espérons qu’il parviendra à convaincre le président burundais d’accepter une véritable enquête internationale sur ces allégations », explique un diplomate en poste à Bujumbura cité par la presse.

En décembre dernier, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a donné son feu vert pour l’envoi d'une mission de 5000 hommes au Burundi pour mettre fin au risque d’une guerre civile. D’après l’organisation panafricaine, le mandat de force en attente qui est de six mois renouvelable, vise à prévenir « dans un Etat membre dans de graves circonstances, à savoir en cas de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide ». La présence du numéro un des Nations unies pourrait faciliter l’évolution de ce dossier. Puisque le pouvoir burundais a annulé les mandats d’arrêt internationaux qui pesaient sur quinze personnalités politiques en exil.

Plusieurs centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 autres contraintes de fuir leur pays depuis le début des troubles, selon les ONG humanitaires. Des violences attribuées à la police, aux partisans du pouvoir ou à ses adversaires, peuvent déboucher à une guerre civile similaire à celle qu’avait connue le pays entre 1993 et 2006, a alerté l’ONU.

Fiacre Kombo

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