CAN-2015 : Claude le Roy : « C’est David contre Goliath. Mais on sait quelques fois les petits David ont posé de gros problèmes aux grands Goliath »Mercredi 28 Janvier 2015 - 15:50 Après la séance d’entraînement de ce mercredi, Claude Le Roy a répondu aux questions de la presse congolaise sur les aspects liés à la préparation du match des Diables rouges du Congo contre les Léopards de la République démocratique du Congo, comptant pour les quarts de finales de la 30e Coupe d’Afrique des nations. A 72 heures de ce quart de finale de rêve entre les deux Congo, quel commentaire peut –on avoir tenant compte de l’enjeu et de la proximité qu’il y a entre les deux pays? Claude Le Roy : Pour moi ça s’arrête au terrain. Ce qui m’intéresse c’est le terrain de football, deux groupes des vingt trois joueurs, des staffs qui vont bien préparer un match. C’est du plaisir. Nous avons dit que notre rêve était d’arriver en quart de finale. Maintenant on est arrivé. On sait bien évidement que l’appétit vient en mangeant, on veut donc aller plus loin. Mais nous savons qu’en face c’est l’équipe que je connais bien puis qu’à 80 ou 90% c’est la même équipe que celle que j’ai mis en place. Cinq ou six joueurs au poste defensif plus Mbokani, plus Bolasie plus Mumbelé qui a commencé à la fin à venir nous rejoindre même le petit Mbokila était venu contre le Burkina Faso à la fin. Il n’y aura pas énormément de changement par rapport à l’équipe qu’on avait bâtie. Ça va être un match très compliqué. Ils ont une énorme puissance athlétique. Mais il va falloir répondre tactiquement. On a eu une certaine lecture du match avant le Gabon très précise. On a coupé les angles de passes du numéro 11 pour les dragsters gabonais. L’autre approche tactique du match contre le Burkina Faso avec un rôle énorme, même si certains critiquent le rôle joué par Fodé Doré dans ce match tactiquement. Et puis c’est une nouvelle rencontre avec une autre approche, avec une autre réflexion. On connait le potentiel de cette équipe. C’est David contre Goliath. Mais on sait quelques fois, les petits David ont posé de gros problèmes aux grands Goliath. Donc on se prépare en conséquence. Ça va être un match formidable à jouer. Beaucoup de chances. Ce match pourra certainement se jouer sur le mental… CLR: C’est l'un des aspects importants de ce match, mais je pense qu’il se jouera beaucoup plus dans le domaine tactique et probablement dans le domaine physique. Le match peut durer. Ça peut se jouer dans les dernières minutes comme beaucoup de matches. On voit que les équipes craquent un peu physiquement. Nous savons que nous avions fait un super camp d’entraînement au Sénégal. Nous avions énormément travaillé. On voit que les joueurs sont parfaitement au point physiquement. Donc c’est aussi l’un des éléments qui rentrent en ligne de compte. Il y a peu vous étiez le sélectionneur de la RDC, aujourd’hui celui de son voisin immédiat le Congo, s'agit-il d'un tournant important dans votre carrière d’entraîneur CLR: Les tournants, ils ont été déjà négociés dans ma carrière d’entraîneur. Il y a une équipe pour laquelle je bosse, pour laquelle j’ai mis toute ma passion depuis 14 mois maintenant c’est le Congo-Brazzaville. Pleins de bons souvenirs de mes deux passages en RDC. Je les ai qualifiés deux fois pour la Coupe d’Afrique. Ils m’ont fait venir parce qu’ils avaient une absence de sept ans, aussi pour qu’on les ramène en Afrique du sud. J’aime ce pays comme j’adore le Cameroun qui est le premier pays d’Afrique que j’aime beaucoup, le Sénégal, le Ghana. Maintenant je suis à 101% avec le Congo-Brazzaville. Propos recueillis par la presse nationale, James Golden Eloué et Camille Delourme Légendes et crédits photo : Les Diables rouges à l'entraînement |