Céni : l'opposition politique invite l'abbé Malu Malu à démissionnerJeudi 13 Février 2014 - 19:28 Ce regroupement dénonce les manœuvres politiciennes du président de la Céni qui planterait, selon elle, le décor de la fraude électorale en élaborant une feuille de route électorale en violation de l’article 197 de la Constitution qui prévoit l’élection au suffrage universel direct des députés provinciaux et non au second degré comme proposé. L’opposition politique congolaise vient de se dresser contre l’abbé Apollinaire Malu Malu dont la présence à la tête de la Céni continue à être contestée. Dans une correspondance datée du 6 février adressée aux membres du présidium du Comité national de suivi des concertations nationales, cette plate-forme politique récuse les membres de l’actuel bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en ciblant, entre autres, son président appelé à rendre le tablier. La lettre portant la signature de son modérateur, Lisanga Bonganga, est un pamphlet en règle contre le prélat catholique. Cette lettre n’est en fait qu’un rappel de la récusation dont fait l’objet l’abbé Malu Malu au niveau de l’opposition du fait de sa partialité. « L’idéal pour la présidence de la Céni eut été de rechercher le consensus autour de la personne idoine susceptible de rassurer, par sa neutralité, l’ensemble des forces politiques et sociales de la RDC », écrivent les signataires. Pour cette structure de l’opposition, l’intéressé passerait outre la recommandation pertinente des concertations nationales relative à la réforme du processus électoral qui exige la mise en place d’une véritable administration électorale, transparente et neutre. Rappelant sa déclaration du 1er février, l’opposition politique congolaise égrène une série des faits qui prouvent à suffisance que l’abbé président roulerait pour la majorité au pouvoir. Il y a d’abord les mises en place des agents électoraux prises en violation de la loi n°13/012 du 19 avril 2013 portant organisation et fonctionnement de la Céni spécialement en son article 39. Celui-ci stipule que les cadres et agents administratifs de la Céni sont nommés au terme d’une procédure d’appel public à candidature. Ce qui n’a pas été fait. Ensuite, l‘opposition politique récuse les pouvoirs extra légaux dont se dote la Céni au point d’appeler les partis et regroupements politiques à la signature d’un soi-disant Code de bonne conduite. Ce Code, notent les signataires, « est conçu et pris en violation flagrante des lois spécifiques portant respectivement organisation et fonctionnement de la Céni, organisation et fonctionnement des partis et regroupements politiques ainsi que celle relative à l’organisation des élections (…) ». L’opposition politique dénonce, enfin, les manœuvres politiciennes de l’Abbé Apollinaire Malu Malu qui planterait, selon elle, le décor de la fraude électorale en élaborant une feuille de route électorale en violation de l’article 197 de la Constitution qui prévoit l’élection au suffrage universel direct des députés provinciaux et non au second degré comme proposé. Et l'opposition de rappeler que depuis le 25 aout 2009, une affaire pénale enregistrée sous DO 37/1461/PGR/ILUTA est pendante devant le Parquet général de la République, puis devant la Cour suprême de justice contre l’abbé Malu Malu. Ce dernier a été accusé pour distribution des cartes d’électeurs falsifiées et dédoublement des électeurs et, donc, pour altération intentionnelle du fichier électoral lors du scrutin organisé en 2006. Alain Diasso Légendes et crédits photo :L'Abbé Malu Malu |