Céni: Martin Fayulu déterminé à obtenir la tête de l'abbé Malu Malu

La plate-forme politique « Sauvons la RDC » poursuit l’opération de récolte des signatures afin d’étoffer la pétition qu’elle entend déposer au bureau de l‘Assemblée nationale en vue d’obtenir la démission de l’abbé Appolinaire Malu Malu. Sous la férule de son président Martin Fayulu, les membres de cette coalition politique s’étaient déployés dernièrement sur toute la ville pour récolter des signatures auprès des Kinois. L’opération qui s’étend jusque dans l’arrière-pays notamment au Nord-Kivu, Sud-Kivu, Bas-Congo etc, pourrait être lancée aussi à l’extérieur du pays afin de maximiser les chances d’aboutir, apprend-on. Pour les initiateurs, quelques 12.000 signatures seraient déjà récoltées à ce stade et la tendance pourrait être maintenue de sorte qu’à la fin, le seuil de 100.000 signatures requises par la Constitution soit atteint.

Des sources proches des initiateurs, il ressort que d’autres signatures, près de trois cent, auraient été confisquées par les agents de l’ordre qui avaient arrêté des membres de « Sauvons la RDC » alors qu’ils récoltaient des paraphes au niveau du rond point Ngaba. Le député Martin Fayulu qui croit en la justesse de son action voudrait impliquer la majorité des congolais à y adhérer. Lors d’une conférence de presse tenue récemment au siège de son parti l’Ecidé, il a invité tous les patriotes à s’impliquer dans cette démarche initiée depuis le 18 février qu’il juge salutaire pour le pays. « Ensemble, menons le combat de la Céni pour que les générations futures soient fières de nous », ne cesse-t-il de claironner.

Entre-temps, de nombreux Kinois n’accordent pas un grand intérêt à cette initiative, non parce qu’ils n’en maîtrisent pas les tenants et les aboutissants, mais bien parce qu’ils savent qu’elle est vouée à l’échec. Certaines indiscrétions recueillies laissent entendre en effet que seulement 12.300 signatures seraient récoltées après les quinze premiers jours du lancement de l’opération. C’est dire qu’il y a encore beaucoup à faire pour espérer atteindre l’objectif. En outre, il y a lieu de s’interroger sur le sort de cette pétition dans une Assemblée nationale acquise à la cause de la majorité. En outre, le fait que le Règlement intérieur de la Céni et la loi organique portant organisation et fonctionnement de cette institution soient restées aphones quant à la procédure à suivre concernant la démission du président de la Céni, complique de plus belle la donne.