Cent jours du gouvernement Matata 2 : les nouveaux ministres demeurent des illustres inconnus

Jeudi 19 Mars 2015 - 17:30

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Seuls six d’entre les vingt-deux se sont démarqués. Cet échantillon représente, selon la maison de sondage Les Points, les 27% du bilan positif contre 73% jugés négatifs.

Ces résultats de sondage du bilan des cents jours du gouvernement Matata II publiés le 19 mars par la maison de sondage Les Points citent, parmi les membres de cette équipe gouvernementale ayant réussi l’entame du mandat, le vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, le Pr. Willy Makiashi, qui s’adjuge la première place du podium avec 59% d’opinions favorables. Selon cette l’opinion exprimée, il doit sa cote à la bonne implantation de son parti politique, le Palu, dans la ville de Kinshasa et aux activités commémorant le cinquantenaire de ladite formation politique qui a pris les allures de dialogue entre Congolais de tout bord politique et de la société civile.

Il lui également reconnaît d’avoir été très proche de la population en ce début de mandat, en lançant avant le terme échu de paiement des prestataires au centre socio-professionnel Don Bosco de Masina. Pour l’opinion exprimé, des contacts avec la coopération japonaise sur l’évolution des travaux de réhabilitation de l’hôtel Congo Palace de Kisangani, la déclaration unique des cotisations sociales à l’INSS, les séances des travaux avec la DGI, la FEC, la Conafec et la Copemeco pour le bien être de la population justifie largement ce crédit. Pendant que plusieurs autres contacts établis au niveau de la coopération multilatérale alourdissent l’actif du bilan de ses cent jours dans le gouvernement Matata II, les sondés notent positivement l’intérim du Premier ministre assumé avec succès par le vice-Premier ministre Willy Makiashi.

Un effet des résultats de la CAN 2015

La deuxième place est occupée par le moins pré-séant du groupe de six, le ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Sama Lukonde Kenge. Ce dernier vole la vedette à ses collègues nouveaux ministres et talonne le vice-Premier ministre à l’Emploi avec 58%. À son actif, le public sportif kinois retient deux actions. Il s’agit de son implication personnelle pour le paiement à bonne date des frais liés au déplacement des Léopards pour la CAN 2015, la préparation et la réussite de la 35e conférence des ministres de la Jeunesse et des Sport de la Francophonie.

La troisième marche du podium est occupée par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, dans le Bandundu, Théophile Mbemba Fundu di Luyindu. Avec 56%, cet élu de Kenge vient juste devant le secrétaire général du PPRD, son parti politique, et vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur, le Pr Évariste Boshab (55%). Théophile Mbemba marque les Kinois suite à la signature, en moins de cinquante-deux jours de mandat, de plus de quinze mille diplômes en souffrance dans les tiroirs du ministère depuis plus de trois ans. Les sondés ont également reconnu son ardent souci de requalifier le système éducatif de la RDC, en éradiquant les maux qui rongent ce secteur.

Alors que le Pr Évariste Boshab, comme son collègue du Palu, jouit d’un soutien de sa base, le PPRD, parti disposant d’un nombre important des militants dans la ville de Kinshasa. Malgré le raté de l’alinéa 3 de l’article 8 de la loi électorale, les enquêtés ont souligné ses efforts pour faire régner le calme à travers toute la République. « Il lui impute la mission de réconfort, l’organisation des réunions sécuritaires avec les officiers de la police, de l'armée et des services de sécurité pour une prompte collaboration avec la population et la société civile au regard de l'insécurité qui avait  élu domicile suite aux tristes évènements du mois de janvier 2015 », a notamment relevé Les Points de la part de l’opinion. Selon cette dernière, en effet, en sa qualité de médiateur, il a réussi à instauré le climat de paix dans sa province d’origine ou le gouverneur et le président de l’Assemblée provinciale se regardaient en chiens de faïence.

L’avant dernière marche est occupée par le ministre de l’Environnement et Développement durable, Bienvenu Liyota Ndjoli, qui a obtenu 53 %. Il a été relevé que ce dernier jouissait d’une forte considération notamment au sein de la société civile œuvrant dans le secteur de l’environnement. Les enquêtés ont également applaudi la disparition des tracasseries ministérielles dans ce secteur. Car ils ont également noté que depuis son entrée en fonction, le ministre Bienvenu Liyota Ndjoli s’est également investi dans les études sur l’eau du bassin du fleuve Congo, qui constitue une richesse pour la République.

Par ailleurs, le ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme et Habitat, Omer Ebgake, clôture la liste, avec 50 %. Il doit cette place aux projets des constructions des logements à caractère social, lesquels projets alimentent plusieurs débats sachant que d’autres projets dans le même domaine n’ont accouché que d’une souris.

Il est rappelé qu’émanation des concertations nationales, le gouvernement Matata II dit de cohésion nationale a été mis en place pour dégager les voies et moyens susceptibles de rétablir et de consolider la cohésion interne, en vue d’assurer la victoire sur toutes les forces d’agression ; renforcer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national, mettre fin au cycle infernal des violences à répétition, principalement dans le Nord et le Sud-Kivu, ainsi que dans l’Ituri; conjurer toute velléité de s’associer aux tentatives exogènes de déstabilisation du pays; planifier ensemble son développement socio-économique dans la paix et la concorde. Ce sondage est partiel. Il n’a évalué que les actions des nouveaux ministres ayant fait leur entrée dans l’équipe Matata II et ceux ayant changé de portefeuille.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo: les six Lauréats, membres du gouvernement Matata II.