Centrafrique : arrestation de deux présumés auteurs du double attentat à la grenade à BanguiLundi 14 Septembre 2015 - 17:20 L’attaque avait fait deux morts et une vingtaine de blessés à Pétévo et proche de l’église Fatima dans le 6ème arrondissement de Bangui. Les deux individus sont mis à la disposition de la justice, selon le ministre centrafricain de la sécurité publique, Dominique Saïd Panguindji. Le soir du 9 septembre passé, les habitants du quartier sud Pétévo dans le 6ème arrondissement ont été secoués par de fortes détonations de grenade. Les témoins disaient avoir vu deux individus à moto. « La police a pu mettre la main sur les présumés auteurs de l’attaque à la grenade de Fatima et Pétévo, grâce à l’implication citoyenne des jeunes du km5 qui se sont organisés en comité d’auto-défense.», a expliqué au cours d’une conférence de presse ce week-end, le ministre Saïd Panguindji. D’après le membre du gouvernement cité par le site gouvernemental Ndjoni Sangô, il s’agit de deux jeunes musulmans résidant au quartier PK5. Le comité d’auto-défense de l’enclave musulmane du PK5 les soupçonne d’être à l’origine des dernières violences ayant marqué la capitale Bangui. « Ces éléments sont au nombre de trois, et sont bien connus au km5. On les a appréhendés au moment où ils fuyaient après le forfait pour rentrer au km5.», a indiqué le délégué des auto-défenses du PK5. Interrogés, les deux jeunes gens, âgés d’une vingtaine d’années, n’ont pas nié les faits. Ils ont avoué avoir tué en dehors des victimes d’attentat un conducteur de taxi-moto. « Nous l’avons poignardé à plusieurs coups de couteau », ont-ils admis. Dès le lendemain de l’attaque, les habitants ont érigé des barricades faisant figure de cordon de sécurité. En Centrafrique, les élections générales sont prévues le mois prochain avec l’organisation d’un referendum constitutionnel le 4 octobre 2015. Les actes de banditisme de ce genre risquent de perturber la bonne tenue des échéances électorales à venir.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :- Les deux malfrats (photo Ndjoni Sangô) Notification:Non |