Cinéma : projection de «Grosse bêtise» et « Pas moi !» à Dolisie le 1er mai

La première œuvre «Grosse bêtise» est un court métrage de 33 minutes dont les personnages principaux sont incarnés par les jeunes acteurs Velda Foutou (1^er rôle), Dollestin Bazza lui-même et Kelly Pambou Koumba. Le film relate  l’histoire de Ndouna (Velda Foutou), une jeune adolescente venue passer les vacances en ville chez sa grande sœur Tenko (Kelly Pambou Koumba). Djièveck’ (Dollestin Bazza) le mari de cette dernière, séduit et épris de sa belle sœur Ndouna, engage une relation amoureuse sous le toit conjugal. Leur idylle aboutit malheureusement à une grossesse qui a tout chambouler dans la maison.

Le deuxième film, « Pas Moi ! », est aussi un court métrage de 23 minutes. Le film est une interpellation de la jeunesse à se préserver du VIH- sida qui a pour cible maintenant les jeunes. Le film met en scène trois trois amis, à savoir  Lenvo (1^er rôle par Bastia Ndinga), Makita (par Beranger Mielandi) et Sounda (Fred Yann Boukama) qui finissent par être atteints du VIH  pour n’avoir pas cru en l’existence de la maladie du sida et a eu des rapports sexuels non protégés.

Les deux films ont  été bien accueillis et applaudis par le public qui a estimé que les œuvres sont de qualité, en particulier « Grosse bêtise ». Freddy Kebano qui a assisté à la projection a apprécié : «Ce sont de bons films. J’ai surtout aimé  le bon jeu des acteurs dans Grosse bêtise qui a aussi un bon montage et un bon cadrage. C’est un film qui peut être présenté à des compétitions de cinéma».

D’autres ont apprécié l’originalité des musiques qui accompagnent les films. Des œuvres composées et chantées par  Dollestin Bazza qui, en dehors de ses casquettes de  réalisateur, scénariste, acteur, chanteur et aussi  promoteur de Ciné-school, une école d’initiation au cinéma et à la musique basée dans la ville océane. Bien connu du public ponténegrin, le cinéaste a à son actif 15 films, dont une série de trois épisodes intitulée «Qui cherche trouve». C’est en 2010 qu’il démarre sa carrière de réalisateur avec le film intitulé « ça brûle », avant d’enchaîner, tour à tour, les films comme : Mésaventure des jeunes (2011), À qui la faute et Grosse erreur (2012), Mbassuèe et Un pari  (2013), Qui est chez l’autre (2015).

Tous ces films réalisés en 4 ans ont été produits  par le réalisateur lui-même, faute de producteur. D’où son cri de cœur : «Nous voulons plus et mieux faire mais nous sommes confrontés aux problèmes de manque de moyens financiers et matériels. C’est pourquoi nous lançons un appel aux producteurs, sponsors et bienfaiteurs de nous soutenir et faire de sorte que le cinéma congolais aille de l’avant».

Les dolisiens peuvent donc déjà noter le rendez-vous de la projection des films  «Grosse bêtise » et «Pas moi ! » dans leur agenda et répondre présent le 1^er mai pour «Aider à croire en la valeur du cinéma ponténegrins et congolais». Dollestin Bazza envisage de les projeter aussi à Brazzaville en juin prochain mais tout est question de moyens: «Nous avons besoin d’aide matériel et financier pour déplacer les acteurs, assurer leur séjour et présenter notre travail à Brazzaville aussi», a-t-il souligné.