Circulation routière : des sessions de recyclage des chauffeurs de transport en commun du secteur privé

Mercredi 19 Mars 2014 - 17:28

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L'objectif est d’améliorer leurs connaissances de la conduite automobile.

La Commission nationale de prévention routière (CNPR) vient de lancer, le 18 mars, une série de sessions de recyclage des chauffeurs de transport en commun du secteur privé et leurs aides dits « receveurs ». L’objectif poursuivi est, selon cette structure, d’améliorer leurs connaissances de la conduite automobile. La  CNPR a également  expliqué que chaque session dure quarante heures de cours dont la théorie et la pratique, alors que les brevets sanctionnant la première session 2014 ont été remis le 19 mars.

Pour le président de la CNPR, Vale Manga, ces sessions sont motivées par le fait que les routes kinoises sont devenues plus spacieuses ces cinq dernières années. À l’en croire, plus exposées à la vitesse, elles sont également exposées aux accidents.

De son avis, cette série de sessions de recyclage est aussi conforme à la recommandation légale du pays, qui  prévoit un recyclage des conducteurs chaque trois ans en vue de réduire les accidents de la route. « Nous avons maintenant plus de 10 000 panneaux implantés et il faudrait que les chauffeurs sachent les interpréter », a-t-il expliqué.

Ces sessions, note-t-on, interviennent alors que la capitale congolaise déplore des accidents de la route dus notamment au mauvais comportement des conducteurs dans la chaussée ainsi qu’au non-respect du Code de la route. Les autres sinistres sont causés par l’état défectueux des véhicules surtout ceux affectés au transport en commun dont les bus, taxis et taxi-bus.

Lutter contre les accidents

Pour lutter contre ces accidents, le gouvernement provincial a pris une série de mesures parmi lesquelles l’obligation du contrôle technique décidée au mois de janvier. Le week-end dernier, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, est venu accorder un deuxième moratoire de quarante-cinq jours aux propriétaires des véhicules affectés au transport en commun en vue de se conformer à cette exigence. Ce nouveau délai, qui a pris effet le 15 mars, expirera le 1er mai.

Dans son intervention, André Kimbuta, qui a motivé sa décision par la demande de l’Association des chauffeurs du Congo (Acco), a noté que ce moratoire était le dernier. L’autorité urbaine se dit pas disposée à accorder un autre délai de grâce aux propriétaires de ces engins. Elle promet par ailleurs qu’au 2 mai, un contrôle sévère sera instauré sur toutes les artères de la ville en vue de mettre hors circuit tous ceux qui ne se conformeront pas à ces mesures. En plus du contrôle technique, les véhicules affectés au transport en commun devront également se soumettre aux couleurs exigées (bleue-jaune), à la police d’assurance, à l’autorisation de transport et aux autres taxes de circulation routière.

Pendant que les obligations sur la couleur et le contrôle technique sont soumis au moratoire de quarante-cinq jours, les véhicules doivent, selon le gouverneur, prescrire aux autres obligations et le contrôle pour cela continue sur toute l’étendue de Kinshasa.

Cette mesure de contrôle technique obligatoire, note-t-on, vise premièrement les bus de marque Mercedes 207 et autres qui pullulent dans ce secteur de transport en commun. La majorité de ces engins ne répond pas aux normes de transport et de circulation. C’est pour obliger les propriétaires à les conformer aux normes qu'on  les a obligés de se faire obligatoirement contrôler.

Pour beaucoup, le souhait est de voir les bus des gouvernements central et provincial envahir les différents itinéraires en vue de résorber le problème de transport à Kinshasa. Une promesse a également été faite dans ce sens par le gouverneur André Kimbuta, dont le gouvernement attend l’arrivée d’un autre lot de bus, qui s’ajouteront à ceux qui sont déjà en service dans la capitale congolaise. André Kimbuta compte également sur les bus du gouvernement central dont une bonne partie est déjà à Kinshasa.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Un contrôle de routine de la police de circulation routière à Kinshasa