Circulation routière : le “Sens interdit” de plus en plus violé !

Lundi 27 Avril 2015 - 18:00

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Ignorance ou inobservation des règles de conduite ? On le constate tous les jours à Brazzaville, et pourquoi pas dans d’autres villes, le panneau indiquant le sens interdit ne suscite plus respect.

L’infraction est le fait de tous : conducteurs de voitures personnelles, camionneurs, chauffeurs de taxis, motards, etc. À la place de la gare, les indications sont bien visibles pour orienter les automobilistes. Pourtant les erreurs sont fréquentes ici. Pourtant, la direction des transports qui a la charge de la délivrance des permis n’est pas loin. Des scènes qui débouchent sur des engueulades entre “chauffards” et ceux issus réellement des auto-écoles. Les uns faisant la remarque aux autres de n’avoir pas observé les consignes de la route.

Autres lieux où les infractions sont récurrentes: le croisement des avenues Reine Ngalifourou-Jacques Opangault. Ici, des conducteurs engagent leurs véhicules sur le “sens interdit” qui mène vers la nouvelle antenne des Sapeurs pompiers. Veulent-ils vraiment échapper à l’embouteillage? Certains y voient une ignorance du code de la route. Pour d’autres, “ces chauffeurs profitent de l’absence de policiers sur la voie publique pour se comporter comme bon leur semble”

Est-ce possible de placer des agents de l’ordre à tous les coins de la ville? Des solutions existent disent certains Brazzavillois. “Il suffit de faire régner la loi à travers des amendes ou des retraits de permis sans un quelque recours pour les auteurs à des puissances protectrices”, propose Harris, un universitaire qui s’est retrouvé taximan par la force des choses.

Il n’a pas tort. En effet, “nous sommes parfois frustrés par le comportement de certains responsables qui ne nous respectent pas parce qu’ils sont dans des véhicules de fonctions ou dans de grosses voitures noires. Ils ont l’art de violer le code de la route et de nous invectiver chaque fois que nous voulons faire régner l’ordre sur la route”, avoue un policier sous le couvert de l’anonymat. Comme lui, un autre ironise que toutes les voitures de Brazzaville “appartiennent à…” Décryptage : chaque citoyen pris en flagrant délit ou en infraction n’hésite pas d’activer son téléphone pour appeler une autorité, militaire ou civile, qui n’hésite pas non plus d’user de son entregent pour sortir son “poulain” du guêpier. 

Derrière ces comportements des automobilistes et des  plaintes de policiers prend corps un comportement qui déteint sur l’image de Brazzaville. Faute d’avoir agi à temps, pour rectifier le tir, des mentalités nouvelles émergent et faussent le jeu de la vie dans une société qui a ses règles. Telles que vont les choses, il n’est pas exclu que demain Brazzaville devienne comme ces villes “sans loi”.

Jocelyn Francis Wabout