A cœur ouvert : collaboration vs compétition

Jeudi 27 Octobre 2022 - 18:01

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L’école, c’est pour apprendre des choses, jouer avec les copains, rendre les parents fiers. Des réponses toujours plus informatives sur la manière dont les enfants perçoivent cette institution rendue indispensable à l’édification des nations. Pourtant, qui dit école aujourd’hui, dit système de récompense par le biais des points. Et parler de points revient à parler inévitablement de compétition…

 

 

 

A l’école, il y a toujours cette espèce de hiérarchisation dans les classes, visible même dans la disposition des élèves. Ceux jugés les plus intelligents devant, les moyens au milieu et les perturbateurs au fond. Dans chaque classe, il y a toujours un premier, rendu responsable de la surveillance de ses camarades, recevant l’ordre du maître ou de la maîtresse de relever les noms des bavards quitte à se faire quelques ennemis…

Mine de rien, la lutte des classes commence là, puis finalement entre les écoles jugées pour les riches et pour les enfants moins favorisés par la vie.

L’école a trouvé ce moyen, intelligent ou pas, chacun se fera son avis, de récompenser les « meilleurs élèves » sur la base de points, ignorant les spécificités de chaque enfant, ses centres d’intérêt, son enthousiasme ou non pour un sujet donné, sa capacité à se concentrer et suivre ou non un certain rythme.

Les programmes décidés par les gouvernants de chaque pays ne prennent parfois pas en compte les besoins d’une nation sur une décennie, deux ou trois ou sont simplement calqués sur des programmes étrangers qui n’ont là encore parfois rien à avoir avec les réalités et les besoins de la sous-région.

Aux connaissances basiques de l’enseignement primaire, l’on se demande comment il est encore possible de mettre en compétition sur le prétendu système des points des élèves qui n’ont assurément pas le même projet de vie ni la même vision du monde.

Faut-il encore signifier qu’aucune société, aucune entreprise publique ou privée ne fait reposer ses résultats que sur la tête d’une seule personne. Comme dans la vie, l’entreprise a besoin du grand et du petit, du cérébral, du technicien et du manuel. L’école devrait alors apprendre aux élèves à collaborer, car c’est ce que la vie leur demandera.

 

Princilia Pérès

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