Commune de Brazzaville : plus de quatre cents corps abandonnés dans les morgues

Jeudi 5 Mars 2020 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président de l’Union des syndicats des mairies du Congo (Usymco), Bertin Essami, a déploré dans un entretien aux « Dépêches de Brazzaville », le nombre très élevé des corps abandonnés au niveau des morgues de la capitale.

Il attribue, en effet, cette situation aux coûts très exorbitants des inhumations dus au manque de cimetières publics dans la commune de Brazzaville. « L’autre problème qui accable la mairie de Brazzaville, c’est celui des corps abandonnés dans les morgues qui sont de nos jours au nombre de quatre cent soixante-treize dont trois cent quatre-vingt-deux à la morgue municipale, cinquante-sept à Makélékélé et trente-quatre à Talangaï », a annoncé Bertin Essami, précisant que « ces corps sont abandonnés par les familles dont le revenu ne répond pas aux coûts élevés d’inhumation et d’autres ce sont des inconnus ».

Bertin Essami s’est également dit préoccupé du fait que la mairie ne disposait plus actuellement de cimetière public d’autant plus que la portion de terre achetée à Mayitoukou (département du Pool), tend vers sa fin. « D’ici à quelques jours, on ne parlera plus de cimetière public à la mairie de Brazzaville. La population est obligée de se rabattre aux cimetières privés où elle est contrainte de débourser d’énormes sommes d’argent », a-t-il déploré, annonçant des démarches entreprises actuellement par les autorités municipales en vue d’acquérir quelques terrains supplémentaires pour étendre la superficie du cimetière de Mayitoukou.

Notons qu’après ce qu’on peut aujourd’hui qualifier d’échec dans l’ouverture du cimetière public de Matari, dans le septième arrondissement de Brazzaville, Mfilou, la mairie a annoncé récemment l’acquisition des espaces à Ignié, dans le département du Pool, où des Brazzavillois pourraient enterrer les leurs à des coûts assez raisonnables. Mais, l’initiative tarde à se concrétiser.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Bertin Essami

Notification: 

Non