Concertations nationales : Joseph Kabila appelé à gracier les prisonniers politiques

Le Rénadhoc a sollicité, le 19 août, la grâce présidentielle au bénéfice des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que des leaders des groupes armés congolais. Selon cette plate-forme, cette décision en rapport avec les concertations nationales attendue du chef de l’État, Joseph Kabila, permettrait la création d’une meilleure cohésion nationale.

Le cahier des charges publié par le Rénadhoc présente plusieurs préalables visant la décrispation du climat politique avant la tenue de ces assises. Le regroupement, qui a plaidé pour un dialogue inclusif et républicain, a par ailleurs proscrit la possibilité que ces concertations nationales aboutissent à la formation d’un gouvernement d’union nationale ou à la révision constitutionnelle, ni à la remise en question des institutions légalement constituées. Cette position a, d’ailleurs, officiellement été affichée par ce regroupement d’ONG, au lendemain de l’appel lancé par le président de la République pour des concertations nationales.

Le Rénadhoc a également sollicité de Joseph Kabila, entre autres, la signature d’une ordonnance qui garantirait aux participants à cette rencontre qu’ils ne pourront être poursuivis, recherchés, arrêtés, détenus ou jugés pour des opinions ou votes émis durant ces assises. Par contre, ce regroupement s’oppose fermement à la participation à ces assises des « forces négatives et autres groupes armés étrangers dont le M23 ».

Le Rénadhoc, qui a conseillé la publication préalable des listes des participants à ces travaux, a également plaidé pour une participation bénévole et volontaire. À l’en croire, un dialogue national inclusif et républicain est le seul moyen pour mettre un terme au cycle de violences que connaît la RDC depuis plusieurs années. Mais il fallait aussi, selon la plate-forme, que l’opinion sache au préalable qui est appelé à siéger dans le cadre de ce forum.