Contrôle technique forcé des véhicules : un moratoire de trente jours accordé aux conducteurs

Samedi 14 Mars 2020 - 14:49

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La décision de la police serait consécutive à la demande de l’Association des chauffeurs du Congo, qui avait sollicité un report  de l'opération de contrôle forcé de l’état des véhicules sur toute l’étendue de la capitale congolaise.

 

Un communiqué du 13 mars 2020 attribué au commissaire général de la police/ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, et publié dans la presse annonce le report de l’opération de contrôle forcé de l’état des véhicules dans la capitale. Selon ce communiqué, le Commissariat provincial de la police nationale  accorde un moratoire de trente jours à tous les propriétaires et conducteurs des véhicules circulant à travers la capitale pour se mettre en ordre avec l’état de leurs véhicules et le contrôle technique qui le certifie.

La décision de la police nationale/ville de Kinshasa, précise le communiqué, intervient suite à la demande de l’Association des chauffeurs du Congo, qui avait sollicité le report de cette opération de contrôle forcé de l’état des véhicules.

Pour le Commissariat provincial de la police, cette période de trente jours accordée serait donc une occasion pour les propriétaires et conducteurs de réparer leurs véhicules. Toutefois, il rappelle, par ailleurs, que le contrôle de routine se poursuivra, selon que la police routière le juge utile.

Le bras de l’autorité politico-administrative urbaine

La décision du contrôle forcé de l’état des véhicules et le moratoire accordé par la police rappellent, indique-t-on, une décision similaire qui avait été prise en son temps par le général Célestin Kanyama, alors commissaire provincial de la police nationale/Kinshasa sous le gouverneur André Kimbuta. Le commandant de la police/ville de Kinshasa de l’époque avait, en effet, interdit aux taxis-bus de marque Mercedes appelés communément « 207 » d’exploiter ou d’entrer dans la commune de la Gombe. Pour casser cette décision, le gouverneur Kimbuta avait tout simplement décidé de deux moratoires de quarante-cinq jours chacun, qui ont réussi à effacer la décision de la police.

En réaction, des sources proches de ces deux protagonistes avaient indiqué que le gouverneur avait reproché au commandant de la police de décider à sa place alors que la décision devrait venir de l’autorité urbaine et son application contrôlée par la police. « C’est le gouverneur, en tant qu’autorité politico-administrative qui doit prendre une telle décision. Et la police ne devra que veiller à son exécution », ont-elles expliqué.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Visite du vice-gouverneur, Néron Mbungu, dans un centre de contrôle technique des véhicules/DR

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