Cours pénale internationale : Jean Pierre Bemba maintenu en prison

 La décision de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale sur l’appel interjeté par Jean-Pierre Bemba sur le rejet, en décembre 2014, de sa demande de liberté provisoire sollicitée en octobre de la même année, n’a pas rejoint les aspirations de ses partisans. Tandis que Fidèle Babala, Aimé Kilolo, Jean-Jacques Mangenda et Narcisse Arido avaient bénéficié d’une liberté provisoire dans le cadre de l’affaire de subordination des témoins, Jean Pierre Bemba reste le seul dont la demande de liberté provisoire sollicitée par ses avocats était rejetée.

Et pour cause ? Le chairman n’était pas seulement lié à ce dossier quoiqu’il s’en soit bien tiré - la chambre préliminaire de la CPI lui avait du reste accordé une liberté provisoire  -  mais aussi par celle principale des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par ses troupes à Bangui, en République Centrafricaine. Et là-dessus, la Cour est demeurée intransigeante et n’entend pas accorder une quelconque liberté provisoire à l’inculpé aussi longtemps que son procès n’atteindra pas son épilogue. En fait, la chambre d’appel de la CPI n’a fait qu’entériner la décision de la chambre de première instance prise en décembre 2014 rejetant la requête de Jean Pierre Bemba. Avec ce dernier développement, il va sans dire que l’ex-vice président a encore de beaux jours à passer en prison à la Haye. Avec la lenteur qui caractérise les procès à la CPI, il y a lieu de craindre que le verdict attendu puisse encore tirer en longueur.