Covid-19 : la FBCP dénonce des violations des droits de l’Homme

Mardi 21 Avril 2020 - 18:00

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L’ONG affirme avoir relevé des arrestations illégales et détentions arbitraires par la police et l’armée et appelle les autorités à imposer la discipline aux hommes en uniforme en vue de permettre à tout le monde de former un front contre « l’ennemi commun à tous » qu’est le coronavirus.

Dans un communiqué signé le 20 avril par le président de la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP), Emmanuel Adu Cole, cette association appelle le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que le ministre de la Défense nationale à rappeler aux responsables de la police et l’armée le respect des droits humains au cours de leurs opérations en ce temps de riposte contre la pandémie du coronavirus.

Cette association de défense des droits de l’homme établie en RDC affirme, en effet, avoir enregistré beaucoup de plaintes sur les abus de droits de l’homme et les tracasseries policières ainsi que des confiscations illégales des biens appartenant à autrui. « La police a récupéré dix chaises en plastique d’une dame prénommée Marie, sur l’avenue Rivière, à côté de l’usine Yambo, qu’elle a amenées à une destination inconnue », a soutenu la FBCP à titre d’exemple.

Pour cette association, certains policiers profiteraient de la période du confinement décidé par les autorités en vue de faire souffrir la population qu’ils ont, pourtant, le devoir d’assurer la protection ainsi que celle de leurs biens. D’une manière claire, la FBCP dit attendre de deux ministres des ordres à tous les généraux et commissaires supérieurs dans les provinces de la RDC en vue de faire respecter les droits humains par les troupes sous leurs ordres. L’ONG leur recommande également d’envisager des sanctions disciplinaires contre les auteurs des violations desdits droits de l’homme.

La FBCP dit aussi attendre des inspecteurs judiciaires de faire leur travail, en visitant les cachots de la police, pour leur permettre de se faire une idée de leur gestion et éviter ainsi des abus. Cette association appelle, enfin, les ONG des droits de l’Homme d’être très efficaces sur le terrain pour faire le monitoring de cas de violation des droits de l’Homme en ce temps marqué par la pandémie du coronavirus que la FBCP qualifie d’«ennemi commun à tous ».

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président de la FBCP, Emmanuel Adu Cole/Adiac

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