Covid-19 : le consortium ADDCC-CABS présente les résultats de son enquêteSamedi 30 Octobre 2021 - 17:21 Les résultats de l’enquête "Etude sur la disponibilité de l’eau et des désinfectants des ménages vulnérables, sur les risques de contamination à la covid-19 du quartier 317 de l'arrondissement 3 Tié Tié" ont été rendus publics le 29 octobre, à Pointe-Noire, en présence des autorités du département et des parties prenantes au projet. En réponse à la problématique de la mise en place des stratégies efficaces pour faire face au problème d’accès à l’eau potable et aux désinfectants comme le savon ou le gel hydro-alcoolique pour les ménages vulnérables du quartier 317 de l’arrondissement 3 Tié Tié, choisi comme quartier pilote dans ce projet, une étude a été initiée par le consortium Association de défense des droits des consommateurs du Congo (ADDCC) et Cercle d’action pour la promotion du bien-être social (CABS) avec le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD) . Mesurer l’impact de l’inaccessibilité à l’eau et au manque des désinfectants (savon et gel hydo-alcoolique) sur les risques de contamination à la covid 19 dans la ville de Pointe -Noire et faire un diagnostic de la disponibilité de l’eau et des désinfectants (savon, ou gel hydro alcoolique) sont les principaux objectifs de cette étude. Elle a été menée auprès de trois cents ménages du quartier 317 de l’arrondissement 3 Tié Té, a dit Marcel Mandzikou, président du comité de pilotage du projet qui a vu se déployer pendant cinq jours des enquêteurs formés sur l’utilisation des outils conçus à cet effet. Une initiation saluée par Roch Zozer Idée Moutouari, conseiller socio culturel du maire de Tié Tié, qui a demandé aux initiateurs d’étendre le projet à d’autres quartiers de la ville. En effet, l’enquête sur l’impact du coronavirus sur les conditions de vie des ménages, réalisée dans le quartier 317, a concerné la connaissance de la covid 19, des mesures barrières, la disponibilité de l’eau et des désinfectants, la protection sociale, l’alimentation, les comportements des ménages face à la pandémie, les stratégies de sortie de crise… Présenté à l’assistance par Jean-Claude Mabiala, chef du projet, cette enquête révèle le manque de connaissances sur la maladie, la situation sociale des habitants de ce quartier qui sont des locataires pour la plupart, ce qui explique la promiscuité des gens et des malades d’où la difficulté à respecter les consignes d’isolement ou de quarantaine. Par exemple, les informations erronées véhiculées dans la société qui empêchent la prise de conscience véritable des citoyens, les difficultés d’accès à l’information, à l’eau, aux soins y compris au test de dépistage de la covid 19 et le fréquent renoncement aux soins pour des motifs économiques, l’insécurité alimentaire accentuée par le manque de soutien social, médical et économique… Les recommandations formulées après ce travail d'enquête demandent, entre autres, le renforcement de la communication via les médias et les réseaux sociaux ; la sensibilisation auprès des ménages pour une plus grande adhésion à l’adoption des mesures barrières afin de limiter la propagation de la pandémie; la mise en place d’un plan d’urgence de maintien des emplois pour soutenir les entreprises et les employés ayant connu une baisse de revenus en raison de la crise de coronavirus pour en endiguer les effets; le renforcement de concert avec les organisations de la société civile et celles d’assistance aux ménages plus vulnérables, notamment ceux en insécurité alimentaire et vulnérable à travers une politique sociale mieux organisée pour augmenter le niveau de résilience face à la crise sanitaire; la mise en place des équipements d’adduction d’eau dans les quartiers afin d’éviter la consommation de l’eau des puits par les ménages; la construction d’un centre de santé intégré dans la zone; la persuasion et l’incitation de la population à se faire vacciner. La remise solennelle des résultats de l’enquête aux différents responsables des administrations publiques concernées et aux responsables des parties prenantes au projet a mis fin à l’activité. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo : La photo de famille à la fin de l'activité /Adiac Notification:Non |