Crise alimentaire : l’ARD alerte sur l’inflation dans les marchés

Jeudi 13 Octobre 2022 - 19:06

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L’Alliance pour la République et la démocratie (ARD) a animé, le 13 octobre à Brazzaville, une conférence au cours de laquelle elle a alerté sur la montée vertigineuse des prix des denrées alimentaires sur le marché national. Inflation galopante qu’elle impute en partie au plan de résilience qu’elle estime mal conçu par le gouvernement.

Faisant le point de la situation du pays, l’ARD s’est insurgée en premier de l’inflation qui ronge les Congolais depuis quelques mois. Selon ce parti d’opposition, elle a fragilisé de plus bel la plupart des foyers à travers le pays. A ce propos, Mathias Dzon et les cadres de son parti estiment que le plan de résilience mis en place par le gouvernement ne parvient pas à atteindre ses objectifs.

Pour ce faire, l’ARD pense que le choix opéré par le gouvernement sur les produits alimentaires à exonérer a été mal conçu. Celui-ci devrait être élargi jusqu’aux produits de grande consommation, notamment aux produits congelés importés, pour lesquels les Congolais consomment massivement.

« L’explosion des prix des denrées alimentaires de première nécessité se poursuit à une cadence affolante, impactant très négativement le pouvoir d’achat de la population. Le gouvernement qui se vantait d’avoir mis en place un plan de résilience pour juguler la crise alimentaire ne fait absolument rien sur le terrain. Il ne s’agit là que d’effets d’annonce, de la simple publicité et des vœux pieux », a relevé l’ARD dans sa déclaration.

Toujours au plan social, l’ARD a épinglé aussi la recrudescence et la montée exponentielle des violences urbaines ces dernières années, lesquelles mettent tous les Congolais en insécurité, sans exception. Devenue alarmante, l’insécurité publique devrait être une priorité des pouvoirs publics afin de garantir à tous une protection physique.

Le budget de l’Etat exercice 2023, un raté

Sur le plan économique et financier, Mathias Dzon a affirmé que le pays s’effondre chaque jour davantage. L’illiquidité de l’Etat, de l’économie et du système bancaire et financier se consolide, a-t-il dit, alors que les réserves internationales de change jugées au plus bas niveau ne sont pas reconstituées, les recettes d’exportation n’étant pas rapatriées. Le grave déséquilibre des comptes internes et externes persiste toujours et la dette publique demeure préoccupante, a-t-il soutenu.

Parlant du budget de l’Etat exercice 2023 prévu en recettes à 2 885,1 milliards de FCFA et en dépenses à 2 246,105 milliards de FCFA, avec un excédent budgétaire, Mathias Dzon a souligné qu’il est mal élaboré.

« On parle d’excédent budgétaire lorsque tous les besoins du pays au titre de cette année sont couverts. Pour le cas du Congo, il ne peut y avoir d’excédent au moment où l’Etat doit jusqu’à près de soixante mois d’arriérés de salaires aux agents de certaines collectivités locales, environ cinq ans d’arriérés de bourses aux étudiants. Il doit aussi des dizaines de mois impayés aux pensionnés de la Caisse de retraite des fonctionnaires », a expliqué Mathias Dzon.

Pour l’ARD, tout ce dysfonctionnement est la conséquence d’une crise multidimensionnelle qui ronge le Congo depuis quelques décennies. Pour ce faire, le parti d’opposition réitère la convocation d’un dialogue national inclusif, des retrouvailles qui permettront aux Congolais de remettre le pays sur les rails.  Mathias Dzon s’est engagé à proposer aux pays un vrai modèle de développement économique.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les dirigeants de l'ARD lors de la conférence de presse/ Adiac

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