Crise centrafricaine : les 8 millions d’euros d’aide additionnelle de l’UE n'empêchent pas le désastre humanitaire

Cette visite s’inscrit dans un contexte « d’instabilité et de détérioration rapide de la situation humanitaire », indique un communiqué de l’Union européenne (UE). L’enveloppe de 8 millions d’euros devra être approuvée par le Parlement européen avant la fin du mois de juillet. Ce qui portera à 20 millions d’euros l’aide d’urgence apportée par l’UE à la Centrafrique depuis le début de l’année.

La commissaire européenne a indiqué que l’ensemble de la population centrafricaine est touchée par la crise et souffre des pillages et des violations des droits de l’homme. « J’ai pu constater de visu les conséquences humanitaires de la situation en République centrafricaine et sur l’Afrique centrale dans son ensemble », a-t-elle déclaré, chiffrant à plus de 85 000 les réfugiés centrafricains accueillis au Cameroun et en RD Congo.

Kristalina Georgieva a souligné que l’aide européenne ne suffit pas. Elle en appelle aux partenaires internationaux, car « il s’agit d’une question de vie ou de mort et, en ce moment critique, c’est tous ensemble que nous pouvons faire pencher la balance ».

La secrétaire générale adjointe des Nations unies chargée des aides humanitaires, Valérie Amos, a relevé que 1,6 million de personnes sont victimes de malnutrition et particulièrement les enfants. Il faut ajouter à ce chiffre, les maladies telles que la malaria et la rougeole.

Considérée comme faisant partie des pays les plus pauvres du monde, la Centrafrique est plongée depuis une dizaine d’années dans un conflit armé qui n’en finit pas, détruisant son tissu économique, ses enfants, faisant fuir les investisseurs, faisant désespérer tout développement et appelant à un sursaut d’humanité et à une prise de conscience des Centrafricains.

Noël Ndong