Crise libyenne : l’ONU annonce la formation d’un gouvernement d’union nationaleLundi 14 Septembre 2015 - 13:28 Les pourparlers inter-libyens en cours au Maroc pourraient déboucher sur un accord historique. Selon le chef de la mission onusienne en Libye, Bernardino Leon, le contenu de l’accord devait d'abord être entériné par les deux gouvernements rivaux. « Après des heures de discussions, nous avons trouvé ce que nous considérons être un consensus sur les principaux éléments. Nous croyons que ce texte va recevoir le soutien total de toutes les parties », a indiqué le dimanche dernier le chef de l’ONU en Libye, cité par l’AFP. À en croire le médiateur onusien, il suffit aux autorités de Tripoli d’apposer leur signature au bas du texte pour que l’accord sur le gouvernement d’union nationale se confirme. La Libye d’après Kadhafi est divisée en deux parlements et deux gouvernements parallèles. La branche rivale d’obédience islamiste a son siège à Tripoli et ses métropoles. L’autre gouvernement, dit modéré, reconnu par la communauté internationale, est basé à Tobrouk, dans l’est pays. Les divergences idéologiques et la lutte pour le contrôle des sites pétroliers, divisent davantage les frères ennemis libyens. Une version d’un accord similaire a été proposée en juillet dernier par la médiation onusienne, mais a été rejetée par le gouvernement de Tripoli. « Ils reviendront au Maroc dans un délai de 48 heures, mardi, avec une liste de candidats pour le prochain gouvernement d'unité nationale. Nous espérons ainsi que nous pourrons arriver à un consensus sur ce gouvernement dans les deux jours qui suivent », a confié lors d’une conférence de presse Leon Bernardino. La Libye a basculé dans le chaos et l’anarchie depuis l’intervention militaire de l’Otan en 2011. Hormis l’absence d’un gouvernement souverain et les affrontements entre factions rivales, l’est du pays est tombé sous la coupe des terroristes de l’État islamique. Dans une adresse à la nation, le 11 août dernier, le président tchadien Idriss Déby a appelé les Occidentaux de réparer la souffrance qu’ils ont infligée au peuple libyen. «L’Afrique n’a pas de moyens d’intervenir militairement pour arrêter le sang qui coule en Libye », avait-il dit.
Fiacre Kombo Notification:Non |