Derniers hommages : les obsèques de Marie-Jeanne Ndjoku prévues le 6 avril

Selon le programme des obsèques communiqué au Courrier de Kinshasa, la salle Mongita où la défunte Marie-Jeanne Ndjoku Masula passait le clair de son temps, jusqu’aux dernières semaines qui ont précédé sa mort, servira de cadre aux cérémonies funéraires organisées en sa mémoire. En premier lieu, il est prévu une veillée mortuaire la nuit du 5 avril. Trois temps forts sont annoncés : la prédication d’un pasteur et une double animation, celle de ses homologues du Ballet national ainsi que de divers autres groupes artistiques de la place et de ses amis personnels. Premier concerné par la perte de Marie-Jeanne Ndjoku, le Théâtre national dont elle est demeurée la figure emblématique jusqu’à sa fin entend lui rendre les hommages qu’elle mérite. Pour ce faire, le Ballet national jouera des extraits des pièces classiques dont elle avait tenu les principaux rôles. Il s’agit, notons-le, de la célèbre "Epopée Lianja" et de la "Légende elima ngando".

La journée du 6 avril sera bien longue pour le Théâtre national. En effet, c’est à 9h30’ qu’est prévue la levée du corps à la morgue des Cliniques universitaires. Le cortège funèbre se dirigera ensuite vers la salle Mongita où se tiendra la dernière cérémonie d’hommage une heure plus tard, soit à partir de 10h30. L’éloge funèbre sera composé de l’oraison funèbre du directeur général de la Compagnie Théâtre national congolais, Frederick Ngandu, suivi de l’hommage de la ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Catherine Kathungu Furaha. Place ensuite aux témoignages des amis, proches et autres artistes ayant connu et collaboré avec la défunte Marie-Jeanne.

Etape inéluctable, le passage obligé à la Place des artistes, au rond-point Victoire, pour la pose de la plaquette funéraire sur le monument des artistes devrait avoir lieu à midi. Le cortège funèbre s’ébranlera de nouveau, cette fois en direction du cimetière N'Sele Bambou où se fera l’enterrement, à partir de 12h30. Au retour du cimetière, il est prévu un bain de consolation à la salle Mongita.

Soulignons que depuis l’annonce de la disparition de sa première égérie, le Théâtre national n’a cessé de plaider pour sa décoration à titre posthume. Le directeur général de la Compagnie Théâtre national a indiqué au que la distinction réclamée par son institution « reste une priorité ». Car, a soutenu Frederick Ngandu, c’est le moins que la République puisse faire au regard de « la notable contribution de Marie-Jeanne Ndjoku à la promotion de la culture congolaise ». Ne pas le faire serait juste impensable, affirmant dès lors avec conviction : « Nous avons le devoir d’honorer sa mémoire ».