Développement : Brazzaville abrite un salon sur les industries culturelles et créativesMercredi 27 Juillet 2022 - 19:15 Ouvert par le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, le 27 juillet, sur le thème « Les industries culturelles et créatives, maillon de la diversification de l’économie congolaise et de la création d’emplois pour les jeunes », le salon s’inscrit dans le cadre de la diversification de l’économie nationale. L’organisation de ce salon qui est à sa deuxième édition va s’étaler du 27 au 29 juillet. Cet événement témoigne l’intérêt que la République du Congo accorde à la culture en tant que vecteur important de développement humain qui est la croissance économique. Institué par arrêté n°134/MCA-MF du 27 septembre 2017, le salon des industries culturelles et créatives du Congo, vecteur de création d’emplois dans le milieu juvénile, favorise et renforce le développement social inclusif. En effet, conscient de la place qu’occupe la culture en général et les industries culturelles, en particulier dans le processus de diversification de l’économie congolaise, le président de la République, chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, les a mis en relief dans un certain nombre de documents, à savoir le Document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP) ; le Plan de développement (PND) et son projet de société devenu le programme du gouvernement intitulé « Ensemble poursuivrons la marche », a indiqué le directeur général des Arts et des Lettres, Marcel Ipari. Poursuivant son propos, Marcel Ipari a souligné que les industries culturelles et créatives sont regroupées en sept filières : il s’agit des filières du livre, de la presse et des médias, de la musique et le spectacle vivant, de la cinématographie et de la production audiovisuelle, de l’artisanat d’art, des arts visuels et du patrimoine. Ces industries, tout en présentant un enjeu fondamental pour l’avenir, occupent une place importante dans le développement et la croissance de certains pays en termes d’emplois, d’innovation et également pour leur rayonnement international. Pour l’Unesco, ces secteurs qui conjuguent création et commercialisation des biens et services se particularisent par l’intangibilité de leur contenu à caractère culturel généralement protégé par le droit d’auteur, a précisé Marcel Ipari. Redonner aux industries culturelles et créatives une place de choix Le ministre de la Culture et des Arts a rappelé le rôle de la culture dans le processus de développement qui avait était énoncé depuis les années 50 par les éminents consœurs et chercheurs africains, à l’instar du poète président Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude. Ce dernier a fait un vibrant plaidoyer en faveur de la culture africaine, en disant avec justesse que « la culture est au commencement et à la fin du développement.» De son côté, Dieudonné Moyongo a fait savoir que cette prise de conscience de la culture comme facteur de développement, notamment de développement économique a, par la suite, été relayé à partir des années 1980 par des nombreux débats au sein des instances internationales. Cette volonté d’amplifier et de renforcer la contribution des arts et de la culture au développement et à l’intégration socioéconomique a conduit à l’élaboration et à l’adoption des plans d’actions continentaux et à la prise des divers instruments en faveur des industries culturelles et créatives. C’est le cas de la Charte culturelle de l’Afrique en 1978 ; du Plan d’action de Dakar sur les industries culturelles en 1992 ; du Plan d’action de Lagos en 1980- 2000 ; de la Charte de la renaissance culturelle africaine en 2006 ; du Plan d’action de l’Union africaine sur les industries culturelles et artistiques en 2008 ; de la Loi modèle de l’Union africaine sur la protection des biens et du patrimoine culturel en 2018 ; des Statuts de la Commission africaine de l’audiovisuel et de cinéma en 2019 ; de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Tous ces cadres normatifs ne visaient qu’un objectif, celui de redonner à la culture et, plus particulièrement, aux industries culturelles et créatives une place de choix. « Dans sa ferme volonté de transformer le secteur de la culture et des arts en un secteur générateur des revenus, le président de la République, grand protecteur des arts et des lettres, a décidé dans le cadre du Plan national de développement 2022-2026 de renforcer l’offre des services administratifs culturels et du Patrimoine naturel et culturel ; renforcer les capacités opérationnelles des institutions, du personnel… », a conclu le ministre. Il est prévu, au cours de ce salon, des conférences et ateliers de formation. Bruno Okokana & Guynelvie Boungou Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le ministre de la Culture et des Arts ouvrant le salon (crédit photo/ Adiac)
Photo 2 : Les participants au salon sur les industries culturelles et créatives (crédit photo/ Adiac)
Photo 3 :Lles officiels posant à l’issue de la cérémonie d’ouverture (crédit photo/ Adiac)
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