Développement durable : la COMIFAC à la recherche d’un financement conséquent pour se redynamiser

Samedi 19 Juillet 2014 - 16:30

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La question a été inscrite en tête d’affiche parmi tant d’autres débattues au cours de la session extraordinaire du Conseil des ministres de la Commission des forêts d’Afrique Centrale,  tenue le 18 juillet à Brazzaville, sous la direction du ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République, Firmin Ayessa.

Au nombre des dossiers examinés par les ministres des pays de la Commission des forêts d’Afrique Centrale (Comifac), soumis un jour auparavant par les experts,  figure en place la question du financement de cette organisation forestière sous régionale.

Ainsi de manière approfondie, les participants ont  étudié de nouvelles modalités en vue de réunir un financement plus conséquent pouvant permettre à cette organisation de relancer avec plus de vigueur et d’efficacité. Car traversant une phase déficitaire due  au non-paiement des cotisations statutaires par les pays-membres.

L’objectif étant de réorganiser au mieux cette institution forestière sous régionale, en vue de la rendre plus forte que jamais, et lui donner les moyens adéquats afin de lui permettre de remplir loyalement ses missions, pour le bien de cet espace forestière.

« Nous avons besoin d’une institution forte et efficace et devons, en conséquence, lui assurer les moyens adéquats pour la mise en œuvre de ses actions stratégiques.  C’est pourquoi, il est nécessaire que les Etats membres prennent les dispositions appropriées, notamment l’acquittement de leurs contributions statutaires et la mise en place des mécanismes financiers sûrs devant garantir un fonctionnement efficace de la Comifac», a souligné le directeur de cabinet du chef de l’État, Firmin Ayessa.

Il a saisi  par ailleurs cette occasion pour proposer aux participants d’expérimenter les systèmes de financement novateurs utilisés déjà dans d’autres pays dans le monde, question  d’améliorer la gouvernance et d'impulser la croissance verte.

Il s’agit, en effet,  de la taxation des secteurs émissifs des gaz à effet de serre et le paiement des services environnementaux.

Les participants ont aussi planché sur la certification des forêts, le plan de convergence révisé, le rapport de l’audit financier et comptable de l’année 2013 ainsi que les propositions sur la restructuration du financement de la Comifac.

«La révision dudit plan de convergence sous régionale devrait s’accompagner d’une réorganisation approfondie du financement de cette institution forestière, en s’assurant des sources de financement adaptées, durables et prévisibles », a déclaré pour sa part, le ministre congolais du Développement durable et de l’Economie forestière, Henri Djombo.

Il a par ailleurs, reconnu que depuis l’adoption de ce plan de convergence, les pays du bassin du Congo ont consenti des efforts importants dans l’harmonisation des législations forestières de leurs pays respectifs; l’amélioration durable des concessions forestières, avec 5 millions d’hectares sous aménagement dont 30 millions dotés de plan d’aménagement.

Il faut ajouter à cela la certification forestière, avec 5 millions d’hectares de forêts certifiées ; la création de 4,5 millions d’hectares de nouvelles zones de conservation de la faune, sans oublier le  développement de la transformation des bois, avec un taux d’augmentation de 30 à 50%.

La réunion s’est tenue en présence de Madame Anne Marie Baiwang Djibergui, ministre  de l’Agriculture et de l’environnement du Tchad, présidente en exercice de la Comifac.

Firmin Oyé