Dialogue national: la réforme des institutions selon le Cercle de réflexion pour la promotion des pensées et ambitions positives

Lundi 6 Juillet 2015 - 13:52

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Mettant les politiques congolais en garde contre toute « cacophonie mortelle », le Cercle de réflexion pour la promotion des pensées et ambitions positives a, dans une déclaration rendue le 4 juillet à Brazzaville, explicité la quintessence de la réforme des institutions.

La réforme des institutions constitue, avec la gouvernance électorale, les deux grands thèmes du dialogue national inclusif annoncé par le président Denis Sassou N’Guesso du 11 au 15 juillet au Congo. Mais, contrairement à la question des élections, celle relative à l’avenir des institutions soulève des passions. Nombreux dans l’opposition politique nationale y voient une brèche en vue du maintien au pouvoir de l’actuel chef  d’État.

Selon le cercle de réflexion dirigé par l’avocat Anatole Elenga, il faut plutôt s’en tenir au contenu de cet énoncé. Il s’agit, explique son président, de tracer les grandes lignes des changements nécessaires et utiles que requièrent nos institutions pour plus de transparence dans la gouvernance, l’égalité des chances, une République unie et solidaire.

« Les réformes institutionnelles concernent les appareils judiciaire, législatif et l’exécutif. Elles concernent également le secteur politique avec son soubassement, les partis politiques dont la prolifération actuelle est préjudiciable à la République. Nombreux parmi eux étant fondés sur des bases tribales, d’autres n’ayant aucune idéologie », estime le Cercle de réflexion.

Pour cette association, la prolifération des partis ne favorise pas le débat d’idées, ni le brassage utile à l’édification de l’unité nationale. Il faut essentiellement trois partis à vocation nationale et ce principe doit être confirmé par la Constitution.

Parlant des réformes dans le troisième pouvoir, Anatole Elenga a soutenu qu’une réorganisation de la justice s’impose en vue de placer à la tête des juridictions des magistrats compétents. De même, « il faudra renforcer les pouvoirs de la Cour des comptes pour qu’elle rende régulièrement des rapports publics sur la gouvernance de l’État et ses démembrements. Par ailleurs, il souligne l’intérêt de créer des polices rattachées directement aux parquets de la République, afin de rendre les procureurs plus prompts dans leurs opportunités de poursuites ».

La déclaration du cercle estime, en outre, que la composante politique pure du prochain dialogue devrait être une garantie en fin de dialogue et consignée que pour des raisons tenant au consensus recherché et d’éthique, l’actuel président de la République ne présentera pas sa candidature à la prochaine élection présidentielle.

« Ce sera là une vision de la maturité politique. Une telle garantie ne vaudra que contre un statut spécial post dialogue et élections futures, conféré au président de la République sortant », conclut le président du Cercle de réflexion.

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Anatole Elenga, Cercle de réflexion pour la promotion des pensées et ambitions positives

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