Dialogue national : les deux commissions rendent leurs rapports

Jeudi 16 Juillet 2015 - 19:45

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Les travaux du dialogue national inclusif se poursuivent à Sibiti. Au vu du calendrier, le rapport final des travaux devrait tomber ce vendredi, sauf changement. Une inquiétude suite au retard pris par les deux commissions, qui ont déposé leurs conclusions le jeudi, soit un jour de plus sur le programme arrêté.

Que ce soit dans la commission « Réforme des institutions » ou dans celle chargée d’examiner « la gouvernance électorale », les débats étaient intenses et riches avec trois grandes tendances. « Une forte majorité est pour le changement des institutions, une minorité a opté pour la révision de la constitution en vigueur et une faible minorité pour le statu quo, c'est-à-dire garder la constitution du 20 janvier 2002 », résume Anguios Nganguia Engambé du  Parti pour l’action de la République  Mâ ((PAR).

 Un rapport qu’il dit avoir rejeté « Parce que si on a prôné le consensus, il faillait trouver un point d’accord entre les trois positions exprimées et essayer de rallier par la suite toutes les forces vives de la nation, y compris ceux qui ne sont pas ici. »  Pour ce responsable politique, membre de la commission réforme des institutions, ce manque de consensus fait craindre « un passage en force vers le référendum. »

À l’instar de la commission précitée qui siège à la direction départementale des douanes, le consensus n’a pas été facile à obtenir du côté du lycée technique agricole de Sibiti où un second groupe de participants discutaient sur la gouvernance électorale.

« Il fallait que chacun mette un peu d’eau dans son vin pour qu’on puisse avancer et aboutir à des conclusions. Il a fallu obtenir que l’on aille vers le bulletin unique et que l’on arrive à la biométrie lors des prochains scrutins. Nous avons aussi statué sur le découpage électoral, l’élargissement de la Conel et le renforcement de ses capacités. Tout ceci est retenu dans le rapport en dépit du fait que la biométrie va se faire de façon progressive », explique Aurélien Brillant Miamissa de la Jeunesse unie pour la République (opposition).

Pour l’ancien ministre Martin Mberi, qui s’est exprimé à cette étape des travaux, leur déroulement est très congolais, puisque ce processus est comparable à un édifice qui se construit brique après brique, mur après mur jusqu’à trouver la maison que l’on souhaite. « Il ne suffit pas d’améliorer la gouvernance, la manière de se comporter dans les bureaux de vote, le calcul des résultats exigent également un effort d’innovation évident. En cela, je pense que les rencontres d’Ewo et de Dolisie devraient être d’un certain apport…Il faut un système qui s’approprie toutes ces mesures. À partir de ce moment-là, on peut espérer, avec l’apport de tous, doter le pays d’une arme efficace pour l’avenir », commente l’ancien ministre, par ailleurs juriste.

 

 

 

  

 

 

  

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Les participants au dialogue de Sibiti/ photo ADIAC

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