Diplomatie : l’ Union européenne et le Congo à l’heure de l’apaisement

Mardi 16 Août 2016 - 16:00

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Dans une déclaration publiée à l’occasion de la fête nationale du Congo célébrée le 15 août, la Délégation de l’Union européenne, en accord avec les missions diplomatiques de ses Etats membres dans ce pays, a exprimé le souhait de travailler avec les autorités en place à Brazzaville.

La récente déclaration tranche nettement, à en juger par son ton, avec l’escalade verbale d'il y a quelques mois entre le Congo et ses partenaires européens.

« A l’occasion de la fête nationale, l’UE exprime sa volonté de travailler pour l’avenir du Congo dans le cadre des nouvelles institutions et avec les autorités issues des dernières élections. L’UE souhaite poursuivre avec le Congo un dialogue constructif en vue d’un partenariat juste, respectueux et conforme aux valeurs qui lient le Congo et l’UE », peut-on lire sur ce document daté du 13 août.

Après l’élection présidentielle du 20 mars dernier, les relations entre l’UE et le Congo s’étaient dégradées, au point où, l’accusant d’un « activisme contraire à l’esprit et à la lettre de la Convention de Vienne qui régit les relations diplomatiques entre Etats », le gouvernement congolais demandait le départ de la représentante Saskia de Lang.

L’UE répondait par la négative, indiquant qu’elle renouvelait « son appui et sa confiance » à sa diplomate. Depuis, beaucoup d’encre et de salive ont coulé sur ce qu’une certaine presse présentait, courant mai 2016, comme un « bras de fer avec Bruxelles ».

Cette page sombre est en voie d’être oubliée, à en juger par des gestes de décrispation qui se multiplient entre le Congo et plusieurs de ses partenaires européens, à l’instar de la France dont le nouvel ambassadeur accrédité au Congo, Bertrand Cochery, a su relayer, à travers ses premières déclarations, cette tendance à la décrispation.

Il va de soi que la stratégie d’« information, explication et persuasion » prônée par le ministre des Affaires étrangères, Jean Claude Gakosso, au début de cette année, porte ses fruits.

Thierry Noungou

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