Drépanocytose : le Cefa/Monkole sensibilise au cours d’une journée scientifique et socialeSamedi 21 Juin 2014 - 17:58 Médecins, infirmiers, biologistes, parents de drépanocytaires et sujets drépanocytaires ont tous pris une part active, jeudi 19 juin, à une journée scientifique et sociale sur la drépanocytose organisée par le Centre de formation et d’appui sanitaire (Cefa/Monkole). Cette rencontre était organisée dans le but de marquer la date du 19 juin dédiée à la journée mondiale de lutte contre cette maladie qui a des effets psychologiques et sociaux considérables sur les patients et leurs familles En effet, cette journée a été marquée d’abord par la restitution du cinquième symposium du Réseau d’étude de la drépanocytose en Afrique centrale (REDAC) qui s’est tenu à Kinshasa du 29 au 31 mai dans la salle des congrès du ministère des Affaires étrangères. On y a noté différentes interventions, notamment sur les expériences du Centre hospitalier Monkole sur l’anesthésie du sujet drépanocytaire et le syndrome thoracique chez une drépanocytaire de 25 ans porteuse d’une grossesse gémellaire de 20 semaines présentées respectivement par Dr Wilfrid Mbombo et Dr Nadine Nkenyi. La Banque du sang et le suivi des drépanocytaires a été présenté par le Dr Antonio Medarde ; Paludisme et Drépanocytose chez les enfants suivis au Centre hospitalier Monkole par Dr Gisèle Kazadi ; l’hémogramme chez les drépanocytaires par Dr Mamie Ngole ; la santé bucco-dentaire des enfants drépanocytaires à Kinshasa par Dr Nathalie Kowe ; le système matrimonial et épidémiologique de la drépanocytose en RDC par Dr Smith Mpaka, etc. En outre, la célébration du 19 juin a été également marquée par la présence des familles des drépanocytaires et des sujets drépanocytaires regroupés respectivement dans deux associations : Colombe et Codec. Une présentation portant sur la sensibilisation des familles à la drépanocytose a été faite par Mme Gisèle Mankand, en langue locale, afin de mieux faire comprendre la maladie aux familles. Elle a insisté sur la différence existant entre l’anémie SS et le groupe sanguin, lequel est sujet de confusion dans le chef de la population dont la plupart demeure encore ignorante. Les chiffres sur la drépanocytose sont assez alarmants. En Afrique, 50% à 80% des enfants qui naissent chaque année en Afrique avec la drépanocytose meurent avant l’âge de 5 ans. Pour rappel, la drépanocytose est considérée par l’Assemblée générale des Nations unies, dans une résolution votée le 22 décembre 2008, à cet effet, comme une priorité de santé publique. Elle est la première maladie génétique dans le monde avec un taux de prévalence de 2% en Afrique. Le 19 juin est la date proclamée : journée mondiale pour la drépanocytose pour permettre aux patients et aux associations de faire connaître cette maladie et de lutter pour l’avancée de la recherche en organisant des manifestations de sensibilisation ouvertes au grand public. Gypsie Oïssa Tambwe |