Droits de l’homme : les réfugiés et demandeurs d’asile au Congo réclament plus de protection juridique

Lundi 10 Octobre 2022 - 16:18

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Les réfugiés et demandeurs d’asile au Congo, issus de huit pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, ont publié, le 8 octobre à Brazzaville, un mémorandum dans lequel ils revendiquent plusieurs points, dont la protection juridique et la « reprise immédiate » de leur prise en charge médico-sociale.

Réunis au sein de la Coordination nationale de la communauté des réfugiés et demandeurs d’asile au Congo, dirigée par Achille Honoré Kobossina, les réfugiés présents à Brazzaville viennent de la République centrafricaine, de l’Angola, du Rwanda, du Burundi, du Soudan, de la Côte d’Ivoire et du Togo. Dans leur mémorandum, ils réclament un certain nombre de droits qui leur sont reconnus au plan international.

Hormis la prise en charge médico-sociale, les réfugiés et demandeurs d’asile plaident pour que des produits pharmaceutiques soient donnés à ceux des leurs souffrant des maladies chroniques, abandonnés à leur triste sort. Ils réclament en même temps la reconduction des aides subsidiaires destinées aux besoins spécifiques ainsi que la protection nationale et internationale des membres de leur organisation, en vue de garantir leur sécurité.

 « Nous, réfugiés et demandeurs d’asile en République du Congo, demandons la réinstallation des personnes traquées par leurs pays d’origine, des personnes vivant en insécurité au Congo et de celles déclarées malades et vulnérables, dépourvues de moyens de se soigner au Congo. De même, nous sollicitons la remise, sans conditions, des passeports biométriques aux réfugiés », relèvent-ils dans le mémorandum.

Dans leur déclaration, les demandeurs d’asile dénoncent des discriminations qu’ils subiraient au sein du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en République du Congo. Ils se plaignent de la rupture du dialogue entre eux et le HCR ; du non-paiement des frais médicaux, d’actes opératoires, des frais funéraires et l’augmentation du taux de mortalité et de morbidité en leur sein.

Tenant compte de toutes ces défaillances, les réfugiés s’insurgent contre le HCR et exigent le « départ immédiat et non négociable » de l’équipe dirigeante de l’agence onusienne en charge des réfugiés au Congo.

Firmin Oyé

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