Droits de l’homme : l’OCDH constate la substitution de la Force publique à la justiceSamedi 7 Décembre 2013 - 17:09 L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a dévoilé son rapport de l’année 2013 sur la situation des droits de l’homme au Congo Cette association de promotion et de défense des droits humains a constaté que la Force publique congolaise s’arroge plus de pouvoir au détriment d’un système judiciaire impartial, garant d’un vrai contrôle démocratique. L’OCDH entend, à travers ses actions de plaidoyer, contribuer à renforcer l’État de droit. Il compte mener ce combat en synergie avec les autres organisations de défense et de promotion des droits humains. Le document a épinglé les libertés fondamentales et individuelles reconnues aux citoyens, entre autres : le droit de manifester ; la liberté de la presse ; la liberté syndicale ; le droit à la santé ; les conditions de détention ; le droit d’asile ; la torture et meurtre et le droit à l’éducation. En qui concerne le droit de manifester, ce rapport fait remarquer que le gouvernement a mis en place un véritable système d’intimidation, de répressions et de sanctions arbitraires, afin d’étouffer toute initiative d’expression du peuple. Selon le rapport, l’année 2013 a été révélatrice du mépris des autorités gouvernementales vis-à-vis de la liberté syndicale avec la police comme instrument de répression. Ces pratiques ont mis à nu l’incapacité des autorités à dialoguer sereinement avec les interlocuteurs sociaux sans recourir à la violence. Le document indique que les arrestations arbitraires au Congo sont monnaie courante. Les méthodes d’investigation sont dans la plupart des cas attentatoires aux droits et libertés fondamentaux. Plusieurs individus, poursuit le rapport, sont arbitrairement et illégalement détenus dans les établissements pénitentiaires et dans les lieux de détention qui échappent au contrôle de la justice. Abordant le point sur les réfugiés et demandeurs d’asile, le document indique que l’accès des réfugiés aux services sociaux de base notamment, les soins médicaux, le logement et l’intégration souffre de graves insuffisances. La vulnérabilité de ces personnes est exacerbée par la léthargie qui mine le fonctionnement de la Commission nationale d’assistance aux réfugiés dans le traitement des dossiers des réfugiés. Parlant des droits à l’éducation, le rapport précise que les élèves et étudiants congolais travaillent dans les conditions épouvantables. Au niveau primaire et secondaire, on note des effectifs pléthoriques dans les salles de classe, empêchant de ce fait les enseignants de mieux dispenser les cours. Les établissements scolaires au niveau du primaire et du secondaire manquent de bibliothèques et autres kits scolaires. Le secteur de la santé, indique le document, est aussi un secteur à problèmes. Les hôpitaux au Congo sont dans une grande pauvreté du point de vue des équipements et des médicaments. Les soins sont administrés aux malades en fonction de leur bourse. Les personnes les plus vulnérables ont un accès très limité aux soins de santé. Roger Ngombé |