Election présidentielle en RCA : Trois favoris talonnés par trois fils d'anciens présidentsMardi 29 Décembre 2015 - 18:30 Après plus de deux semaines de campagne, les électeurs centrafricains seront aux urnes ce mercredi pour choisir entre trente candidats lequel dirigera ce pays au cours des cinq prochaines années. De l'avis de certains observateurs, trois candidats, Anicet Georges Dologuele, Martin Ziguélé et Abdoul Karim Meckassoua sortent du lot. Ils sont cependant talonnés par trois fils d'anciens présidents qui ont également fait parler d'eux. Après deux échecs face à François Bozizé, Martin Ziguélé, 58 ans, fait figure de favori, puisque son parti, le MLPC étant assez structuré, est présent dans toutes les préfectures du pays. Mais cet ancien Premier ministre de feu Ange-Félix Patassé doit surmonter au moins deux handicaps : une partie de la population considère qu’il a soutenu le coup d’Etat de l’ancienne rébellion Séléka, ce dont il se défend, et ses détracteurs l’accusent d’être le candidat de la France en tant que membre de l’Internationale socialiste. Martin Zinguélé est néanmoins considéré comme un homme à poigne. Il a lancé, en tant que Premier ministre, une opération mains propres visant les douaniers véreux et a provoqué le limogeage de François Bozizé du poste de chef d'état-major de l'armée en 2001. Egalement âgé de 58 ans, Anicet Georges Dologuele est lui aussi un ancien Premier ministre d’Ange-Félix Patassé. Banquier, il est soutenu par les milieux d’affaires du pays, et a obtenu le ralliement du parti de François Bozizé à sa candidature. Mais cette alliance pourrait être à double tranchant : bien que divisés, les partisans du KNK, parti de l’ex-président Bozizé, représentent une part importante de l’électorat, cette alliance pourrait également être un obstacle pour une autre frange des Centrafricains, qui considèrent que Bozizé fait partie du problème, en tant que « parrain » des Anti-balaka. Abdou Karim Meckassoua, à 61 ans, jouit d’une réputation d’homme rigoureux. Plusieurs fois ministre sous le régime Bozizé, il a ses connexions dans la sous-région, selon l’AFP. Il a également su obtenir le soutien de nombreux relais d’influence dans le pays. Musulman, Karim Meckassoua devra dépasser la division intercommunautaire du fait des crimes et des pillages commis par l'ex- Séléka, dont il fut pourtant un détracteur. Trois fils des anciens chefs d’Etat centrafricains veulent exploiter l’héritage de leurs défunts pères : Eugène Sylvain Ngakoutou Patassé, fils d'Ange-Félix Patassé, (président centrafricain de 1993 à 2003) il est opérateur économique dans le secteur du diamant. Sans expérience politique, il se lance dans la course présidentielle pour la première fois comme candidat indépendant. Désiré Nzanga Bilal Kolingba, est le fils aîné d'André Kolingba (président de 1981 à 1993). Economiste et ancien représentant de la Banque mondiale à Bangui, il a été plusieurs fois ministre sous François Bozizé. En janvier 2014, il perd de justesse face à Catherine Samba-Panza pour prendre le poste de chef de l'État de transition, en remplacement de Michel Djotodia. Enfin, Jean-Serge Bokassa, est le fils de l'ex-empereur Bokassa qui a dirigé la Centrafrique de 1966 à 1979. Agé de 43 ans, Serge Bokassa est ancien ministre et ancien député. Il se présente pour la première fois comme candidat indépendant à la présidentielle.
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