Élections à la Fécofoot : le verdict de la chambre d'arbitrage est connu, mais...Mercredi 24 Septembre 2014 - 19:15 La Fédération congolaise de football (Fécofoot) a trois jours pour présenter ses arguments à la Chambre de conciliation et d'arbitrage du sport (CCAS). Réunie le 24 septembre à Brazzaville, la CCAS a examiné l’affaire des trois candidats recalés dans la course à la présidence de la Fécofoot. La CCAS a constaté le défaut de notification sur le rejet des dossiers de ces trois candidats par la commission électorale de la Fécofoot. Selon le président de cette juridiction sportive, Corneille Moukala Moukoko, il s'agit d'une astuce utilisée pour empêcher automatiquement les trois candidats d'user des voies de recours. En effet, ailleurs, les textes de la Fécofoot prévoient la mise en place de la commission électorale par un appel à candidature avant une éventuelle assemblée générale. Or, à en croire l’avocat du Collectif des candidats recalés, Me Moukengue, cette procédure n’a pas été respectée. La Fécofoot, a-t-il dit, a enjambé la première étape du processus. Ce qui a ouvert la voie à la question des liens de parenté entre le président de cette commission, Abel Nzala, et le président du bureau exécutif de la Fécofoot, candidat à sa propre succession. À travers la décision prononcée par la CCAS, la Fecofoot est priée de surseoir l’actuelle commission électorale afin de la reconstituer. Conformément à ses propres textes. La position de la fédération n’est pas connue à ce sujet puisque le débat n’a pas été contradictoire du fait que celle-ci n’était représentée ni par un avocat ni par un de ses membres. La Fécofoot a pour ainsi dire opté pour la politique de la chaise vide qui, du reste, a été critiquée par Corneille Moukala Moukoko qui s’attendait à la mise en relief du "principe du contradictoire" avant de tirer les conclusions sur cette affaire. Malheureusement Il n’en était pas le cas. Pour l’avocat du Collectif des candidats recalés, la fédération était absente parce qu’elle n’avait pas d’arguments à faire valoir. Il faut donc attendre le délai de trois jours accordés à la Fécofoot pour savoir si réellement elle n’a pas d’arguments pour justifier sa position. Cette affaire dont l’appréciation juridique a commencé avec la CCAS pourra terminer au Tribunal arbitral de Lausanne en Suisse. D’autant plus que le Collectif des candidats recalés fait du chemin de la Suisse la deuxième étape de leur combat électoral. Le tout reste à suivre. En rappel, lélection est prévue pour le 4 octobre prochain à Owando.
Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :photo : Corneille Moukala Moukoko, au centre, prononçant la décision
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