Développement durable : des échanges techniques pour s’engager à préserver de la biodiversité dans le bassin du CongoVendredi 17 Janvier 2025 - 20:32 Le Groupe d'élaboration des normes de gestion des paysages forestiers intacts, en collaboration avec les parties prenantes, s’est réuni du 14 au 16 janvier, à Brazzaville, autour d'un atelier-dialogue afin de poser les bases d'une action collective et concertée pour la protection des paysages du bassin du Congo. Organisé par Forest stewardship council (FSC) ou Conseil d’intendance forestière en français, en collaboration avec les experts, l’atelier visait la mise en place d'un cadre de dialogue sur la conservation des forêts, la promotion de la coopération régionale entre les États et la création de mécanismes financiers pour soutenir la conservation des paysages forestiers intacts. Il a réuni les délégués des décideurs politiques, des organisations non gouvernementales ainsi que les représentants des communautés locales, les mandataires des autochtones, des experts internationaux en matière de gestion des ressources naturelles, des chercheurs et des activistes environnementaux afin de discuter sur les moyens et les enjeux de protection de ces paysages. Les discussions ont porté, d'une part, sur le processus d'examen et de révision reflétant les exigences de la motion approuvée, qui sera soutenu par un engagement et une consultation plus large et tiendra compte des enseignements. D’autre part, sur l'importance de continuer à impliquer les communautés locales dans la gestion des ressources naturelles. En effet, les habitants de ces régions, bien que souvent marginalisés, jouent un rôle primordial dans la protection de leur environnement avec des projets de développement durable qui respectent à la fois l'écosystème et leurs besoins. Les oarticipants au séminaires ont échangé également sur la motion 23 du Conseil d’intendance forestière d'utiliser les approches à l'échelle des paysages forestiers intacts, adaptées aux conditions locales, et de renforcer les groupes de développement des normes pour améliorer la protection de ces paysages. En effet, lors de la 9e assemblée générale du FSC tenueà Bali, en 2022, les membres du FSC ont adopté la motion 23/2020 et la note de mise en œuvre associée qui exige l'utilisation d'approches à l'échelle du paysage adaptées aux conditions locales et le renforcement des standards development groups (SDGs) pour améliorer la protection des paysages forestiers intacts (PFI). Le secrétariat a pris des mesures immédiates et annonce la publication d'une note de conseil révisée pour les PFI afin de mettre en œuvre les mesures provisoires requises par la motion 23 adoptée (y compris la note d'interprétation). La motion 65/2014, approuvée par les membres du FSC lors de la 7e assemblée générale à Séville, en 2014, appelait à la protection d’une grande majorité des PFI au sein des unités forestières d’aménagement certifié FSC. "Cet atelier a été pour moi une occasion d'échange avec les différents experts et acteurs de terrain sur les enjeux et les défis liés à la protection des paysages forestiers intacts du bassin du Congo. J'ai été impressionnée par la richesse de connaissances et la diversité des perspectives", a indiqué Leïla Syntiche Ewolo, représentante de la chambre environnement Sud. Ainsi donc, les normes élaborées par les techniciens FSC ont proposé des solutions lors de cet échange, notamment la création de zones protégées et la mise en œuvre des mécanismes de suivi renforcé. L'une des idées clés est le renforcement de la collaboration entre les pays du bassin du Congo, précisément à travers l'établissement d'une gouvernance régionale commune pour la protection des forêts. Cela inclut la mise en place de politiques harmonisées sur la gestion des ressources naturelles et la lutte contre le braconnage. Les participants ont, en outre, souligné la nécessité d'une meilleure gestion des ressources forestières, en encourageant des pratiques d'exploitation durable comme l'agroforesterie et la gestion participative des aires protégées. Ces initiatives visent à minimiser l'impact des activités humaines tout en favorisant la régénération des écosystèmes. "J'ai été profondément marquée par l'implication active des différentes parties prenantes, en particulier les autochtones. Leurs témoignages montrent l'importance d'une collaboration étroite pour la réussite de ce projet sur les paysages forestiers intacts", a ajouté Leïla Syntiche Ewolo. Précisons que la collaboration entre les États, les organisations internationales et les communautés locales sera déterminante pour assurer un avenir durable de la planète. L'espoir demeure grâce à ces initiatives et le bassin du Congo continue de jouer son rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité mondiale.
Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :Une vue des participants/Adiac Notification:Non |