Élections locales : apurement des arriérés électoraux de 2005 et 2011

Mercredi 23 Juillet 2014 - 17:30

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La détermination de la Céni est motivée par l’existence des moyens financiers et des textes juridiques qui réglementent cette matière.

Onésime Kukatula expliquant sa mission à la ministre pré-séante du Bas-Congo, Odette Gema di LoyaLa Commission électorale nationale indépendante (Céni) est prête pour l’organisation des élections au niveau de la base. L’institution électorale congolaise est, selon son rapporteur adjoint, le Pr Onésime Kukatula Falash réconfortée notamment par la disponibilisation des moyens financiers, par l’enveloppe allouée aux élections urbaines, municipales et locales dans le budget 2014, ainsi que par l’existence des textes de lois qui régissent cette matière.

Par ailleurs, l’organisation  des élections à la base permettra également d’apurer les arriérées électorales accumulées lors des élections organisées en 2005 et 2011. « Pendant ces deux processus électoraux, on a fait les législatives et les présidentielles alors que les élections n’ont jamais été organisées au niveau de la base », a expliqué le rapporteur adjoint de la Céni aux autorités publiques du Bas-Congo rencontrées lors de la mission de supervision de la formation des préposés à la collecte des données effectuée du 13 au 18 juillet dans cette province.

Le Pr Onésime Kukatula répondait ainsi à ceux qui voulaient voir la Céni donner la priorité aux législatives et à la présidentielle, avant d’organiser les élections urbaines, municipales et locales. Mais le rapporteur adjoint de la Céni n’a pas écarté la possibilité d’une décision du Parlement sur cette question que beaucoup traitent avec passion.

Cap vers les élections à la base

Sur le plan technique, la Céni se prépare déjà à l’organisation des élections urbaines, municipales et locales. En prévision de ces élections à la base, l’institution électorale congolaise a officiellement lancé, le 14 juillet, dans le Bas-Congo, la session de formation des préposés à la collecte des données. Cette dernière vise, en effet, la fiabilisation du fichier électoral et la stabilisation de la cartographie opérationnelle en vue d’améliorer la crédibilité du processus électoral congolais. Cette opération devra lancer, à en croire le Pr Onésime Kukatula, plus de six mille personnes à la fois sur le terrain.

Onésime Kukatula et la maire adjointe de Muanda, Marie-Thérèse Kiatonda MalilaPour bien mener cette tâche, la Céni s’est lancée dans une nouvelle dimension de l’organisation des élections qui inclut des techniques plus sophistiquées et une expertise avérée. C’est donc pour faire face à cette demande que cette institution a décidé de former ces préposés à la collecte des données qui seront largués sur le terrain, avec des appareillages qui ailleurs sont utilisés dans d’autres domaines. Par cette expérience, la RDC est pionnière et le pays va donner au monde « une roue made in RDC ». « C’est un nouveau domaine en matière électorale. Certains autres pays de la planète pourront recourir à l’expertise congolaise pour l’organisation de leurs élections et, vous y serez envoyés en experts », a expliqué le rapporteur adjoint de la Céni aux agents en formation.

Par ailleurs, le Pr Onésime Kukatula a expliqué à ses interlocuteurs que le calendrier électoral reste un document technique. Sa gestion qui, selon la loi, est exclusive à la Céni ne pourra se conformer à toutes les demandes qui se font au niveau politique.

 

 

 

 

 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Onésime Kukatula expliquant sa mission à la ministre pré-séante du Bas-Congo, Odette Gema di Loya/Photo Pico Photo 2: Onésime Kukatula et la maire adjointe de Muanda, Marie-Thérèse Kiatonda Malila/Photo Pico