![]() Enjeux de l’heure : des proches de Katumbi prennent acte de l’investiture de Félix TshisekediMercredi 30 Janvier 2019 - 15:23 Décidemment, l’étau semble de plus en plus se desserrer autour de Martin Fayulu, le candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre, qui voit ses principaux soutiens apporter de l’eau au moulin de son ex-challenger. Des messages de félicitations qui viennent de quelques partis et regroupements politiques affiliés à la coalition Lamuka augureraient, d’après maints observateurs, des dissidences éventuelles à l’heure de la redistribution des cartes. L’Alternance pour la République (AR), une des plates-formes membres d’Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi et membre de Lamuka est montée au créneau, le 29 janvier, pour féliciter l’actuel chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et prendre acte de son investiture par la Cour constitutionnelle. Dans une déclaration faite à la presse, ce regroupement politique a notamment insisté sur les nombreux défis auxquels la République démocratique du Congo est confrontée depuis plusieurs décennies et a appelé le nouveau président de la République à leur accorder un intérêt particulier dans le sens de les surmonter. Il s’agit de la réconciliation nationale, la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national et spécialement à l’est du pays, mais aussi de la consolidation de la démocratie et du rétablissement des libertés publiques. « L’Alternance pour la République invite ses élus nationaux et provinciaux à rester mobilisés sur ces objectifs », a déclaré Jean-Bertrand Ewanga, un des cadres de Lamuka, qui fut parmi les tout premiers à avoir félicité Félix Tshisekedi. Pour maints analystes, cette attitude de l’AR constitue un appel de pied à l’endroit du nouveau pouvoir et n’étonne outre mesure lorsqu’on sait que deux de ses cadres, dont Delly Sessanga, s’étaient déjà démarqués du groupe. Ils avaient soutenu ouvertement le ticket Fatshi-Kamerhe pendant la campagne électorale tout en étant membres de Lamuka. Cette alliance contre-nature et circonstancielle trahissait déjà un certain malaise au sein de cette coalition qui, aujourd’hui, peine à contenir tous ses membres appâtés par les postes ministériels juteux que leur offre la perspective de faire partie du prochain gouvernement. A cela s’ajoutent les déclarations atténuées de certains cadres de Lamuka, notamment du G7, tendant à recadrer leur combat qui, visiblement, n’est plus dirigé sur Félix Tshisekedi de plus en plus épargné des critiques acerbes. La donne a changé, le discours aussi. Signe qu’on n’est plus très loin des revirements spectaculaires. Alain Diasso Notification:Non |