![]() Environnement : plus d'emballages en plastique en RDC dès le 1er juilletMercredi 27 Juin 2018 - 17:30 Les fabricants de sachets et sacs en la matière ont quatre jours pour vider leurs stocks, conformément au moratoire de six mois que leur accordait le décret du Premier ministre portant interdiction de leur production, commercialisation et importation sur toute l’étendue du territoire national. L’une des raisons qui expliquent la crasse dans laquelle ploient les Kinois actuellement est l’avalanche des sacs, sachets et autres emballages en plastique qui recouvrent la ville capitale. C’est en tout cas la lecture que fait le ministère de l’Industrie qui rappelle, à l'intention des fabricants de ces emballages, la fin d’ici au 30 juin du moratoire qui a été octroyé par le gouvernement. L’on se rappelle que le 30 décembre 2017, le Premier ministre, Bruno Tshibala, avait pris un décret interdisant aux usines concernées à ne plus fabriquer ce genre d’emballages pour des raisons de protection de l’environnement et l’écosystème. A partir du 1er juillet, ce décret entrera donc en vigueur. Des dispositions sont prises au niveau de l’exécutif national pour faire respecter cette mesure qui, dit-on, ne doit souffrir d’aucune faille dans son application. « Les inspecteurs industriels, la Police nationale congolaise et les inspecteurs de l’environnement vont commencer le contrôle sur toute l’étendue de la RDC. Si l’on trouve ces emballages interdits, non seulement ils seront confisqués et incinérés mais vous serez victimes de paiement des amendes et pénalités comme prévues par le décret », a prévenu le ministre Marcel Ilunga. A cette échéance, la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs, sachets et autres emballages en plastique n’auront plus droit de cité sur toute l’étendue du pays. A quatre jours de l’expiration du moratoire, les fabricants des emballages en plastique retiennent leur souffle. Une seule alternative se présente à leurs yeux, à savoir basculer dans la production des emballages biodégradables, à défaut de mettre la clé sous le paillasson. Car, l’une des motivations ayant sous-tendu la décision gouvernementale est liée à la récurrence des inondations dans la ville de Kinshasa dues à la persistance de sachets et sacs en plastique. Ces derniers réduisent la perméabilité du sol et bouchent les conduits d’eau comme les caniveaux et autres rivières dont les lits sont souvent rétrécis, entraînant des inondations. Il y a lieu toutefois de s’interroger sur l’efficacité d’une telle mesure lorsqu’on sait que ce n’est pas la première fois que les autorités du pays prennent une décision pareille sans qu'il n'y ait de faille dans l'application. Rien n’a toujours été fait dans le concret. Les opérateurs économiques et autres sociétés productrices de ces produits ont toujours continué à les fabriquer et à les mettre sur le marché comme si de rien n’était. Cette fois-ci, croit-on savoir, serait la bonne.
Alain Diasso Notification:Non |