Erosion de Massengo: les sinistrés demandent leur prise en charge par le gouvernement

Mercredi 6 Août 2014 - 17:45

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Des habitants du quartier Massengo, dans le neuvième arrondissement Djiri, victimes du glissement de terrain suite à une pluie diluvienne abattue en mars dernier à Brazzaville, ont émis le souhait le 6 août, aux autorités compétentes de considérer leurs doléances dans la réparation des dégâts enregistrés.

Le trésorier du comité de suivi des sinistrés de Massengo, Rossy Yoka s’est exprimé après multiples concertations avec les interessés.

Le comité de suivi reproche à l’Etat l’abandon des personnes affectées par ces érosions, en dépit de  l’indemnité d’urgence allouée à une partie d'entre elles dont la majorité était des  originaires de la République démocratique du Congo vivant dans des hangars.

D’après le rapport d’indentification élaboré par ce comité, 216 sinistrés ont été enregistrés, répartis en deux catégories: ceux ayant perdu tous leurs biens et ceux dont les habitations sont en danger d'écroulement.

«Nous avons contacté toutes les autorités en déposant même notre rapport d’identification. Jusqu’aujourd’hui rien n’a été pris en compte. Face à cet abandon de l’Etat, le comité de suivi des sinistrés de Massengo demande à l’Etat de les secourir. Les victimes ne cessent de nous faire pression pour leur sort. A cet effet, le comité de suivi ne fait que les apaiser  lors des réunions de concertations en les nourrissant d’espoir ».

Rossy Yoka, membre du comité, se demande pourquoi l’Etat a toujours contribué à son malheur. «J’ai été victime du drame du 4 mars à Mpila et voilà je viens me réfugier à Massengo, c’est encore l’Etat qui vient par le biais de ces travaux  provoquéer l’érosion qui a englouti la maison. Je suis très malheureux quand je pense à tout cela».

Une autre personne sinistrée ayant requis l’anonymat a rencheri: «l’Etat ne devait pas garder silence face à cette situation parce que  la catastrophe a été provoquée par la canalisation inachevée sur  la nouvelle voie d’accès au quartier Mont-Boukiero»

Notons que cette érosion avait occasionné des dégâts matériels et des pertes en vies humaines au quartier Massengo, à l’arrêt de bus Manguier, situé sur la Route nationale 2. Le glissement de terrain avait été provoqué par les eaux de pluie provenant de la voie d’accès au quartier Mont-Boukiero, dont les travaux d’aménagement sont en cours. La canalisation inachevée de cette voie avait ouvert une brèche aux ruissèlements des eaux, provoquant cette érosion.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Photo du site de l'érosion (crédit adiac)