Est de la RDC : l’insécurité cause la suspension continue des activités humanitaires

Mercredi 20 Mai 2020 - 15:54

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le bureau de l’ONU pour la coordination de l'aide humanitaire indique que la communauté humanitaire planifie des stratégies pour une reprise rapide des vies prioritaires dans les zones affectées.

 

Dans l’aperçu de la situation humanitaire du week-end, le bureau de l’ONU pour la coordination de l’aide humanitaire (Ocha) indique que les contraintes sécuritaires et le mauvais état de certains tronçons dans le Territoire de Djugu ont considérablement réduit l’accès humanitaire, entravant l’acheminement de l’aide et les activités courantes. A en croire Ocha, ce défi d’accès s’observe particulièrement dans les zones de santé de Drodro, de Fataki et de Jiba où de nombreuses organisations humanitaires y avaient suspendu leurs activités depuis le début du mois d’avril. Cette agence onusienne indique, par ailleurs, que la communauté humanitaire planifie des stratégies pour une reprise rapide des vies prioritaires dans les zones affectées.

Ocha fait également savoir que des attaques suivies de pillages et d’incendies de quatre structures sanitaires dans la zone de santé de Rimba (Territoire de Mahagi) prive près de vingt-cinq mille personnes de soins de santé depuis le 18 avril dernier. « Cette insécurité persistante a poussé, le 11 mai, 23 mille personnes retournées de neuf villages des zones de santé de Logo et de Rimba (Territoire de Mahagi) de se déplacer de nouveau pour trouver refuge dans les villages voisins », a souligné le bureau de l'ONU.

Selon ce bureau, quelques jours avant, ce sont environ dix-neuf mille personnes qui étaient contraintes à nouveau au déplacement. Dans le territoire d’Irumu, la société civile de Komanda et les autorités locales, rappelle Ocha, ont signalé la présence d’environ trente-trois mille personnes déplacées à Komanda depuis le 11 mai. Ces sources citées par Ocha ont également relevé que les déplacés vivent dans des familles d’accueil et certains occupent des écoles et sont confrontés aux problèmes d’abris, d’articles ménagers essentiels et de vivres. « Leur situation sanitaire est tout aussi préoccupante. Ces personnes proviennent des zones de santé de Kilo, Nyakunde et Rwampara, théâtres d’affrontements entre les groupes armés et l’armée congolaise », a expliqué Ocha.

Lucien Dianzenza

Notification: 

Non