Évènements de Kinshasa : un lourd bilan sur le plan socioéconomique

Jeudi 22 Janvier 2015 - 15:45

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Les deux jours fériés associés aux trois journées « ville morte » ont pesé lourd sur la bourse des familles et des sociétés établies dans la capitale congolaise.

Les activités ont timidement repris à Kinshasa depuis le matin du 22 janvier, après près de cinq jours au cours desquels le temps était presque suspendu. Et c’est le moment pour les entreprises et les familles de faire le bilan du week-end ainsi que des trois premiers jours de la semaine qui ont connu des manifestations à travers Kinshasa.

Les conséquences de l’arrêt des activités pendant ces laps temps se font, en effet, sentir. Alors que la majorité de la population congolaise, particulièrement celle de Kinshasa, vit grâce au secteur informel au jour le jour, la situation causée par les derniers évènements qui se sont produits à Kinshasa a épuisé ses dernières ressources.

Les grands espaces de commerce, eux, ont subi un manque à gagner considérable du fait de la réduction de leurs clientèles, qui hésitaient pour sortir de leurs lieux d’habitation afin de faire certaines courses.

Suspension de l’Internet et des SMS

La décision de couper Internet et des cours messages écrits (SMS) a également bloqué le fonctionnement  de plusieurs structures et institutions dont les banques, certaines maisons de presse et de messagerie financière, les agences de voyage, etc.

Pour les banques et les agences de messagerie financière, en effet, l’internet reste le seul canal de transmission de l’information. Ce qui fait qu’avec la coupure intervenu lors des évènements précités, toutes les opérations ont été bloquées : même le retrait de l’argent dans les différents points installés à travers la ville a été impossible.

Les sociétés de téléphonie mobile, elles, se plaignent déjà d’ailleurs du manque à gagner à chaque fois que l’autorité décide de la suspension des SMS. Il est sûr que pendant le temps qu’aura duré cette suspension, elle pèsera sur les entrées et les finances de ces fournisseurs des services. Il faut, dans ce cas, associer également les différents fournisseurs d’Internet établis en RDC ou à Kinshasa.

Au moment où les activités reprennent petit à petit à travers la ville, le vrai bilan de cette situation ne pourra se faire que lorsque cette mesure de suspension de l’Internet et des SMS sera complètement levée car actuellement les téléphones portables n’ont pas encore accès à ce service puisque depuis un certain temps, ces points constituent ceux qui sont beaucoup utilisés dans l’accès à Internet, notamment par l’utilisation des réseaux sociaux.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des pneus brulés pendant les manifestations de Kinshasa