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Jeudi 22 Janvier 2015 - 9:47

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Les désordres qui déstabilisent  depuis des mois en Centrafrique, qui semblent gagner à nouveau notre voisine et notre sœur Kinshasa, qui contraignent le Tchad à se porter au secours du Cameroun, qui menacent de plonger le Nigéria dans le chaos démontrent de façon tragique que la paix intérieure est plus que jamais une valeur fondamentale. Quelle que soit son origine, son motif, sa  justification, la violence demeure la pire des menaces qui planent sur nos sociétés car elle peut détruire en quelques jours ce qu’un peuple a mis des années, des décennies à construire et rendre intenable la vie de chaque citoyen.

Si nous rappelons ici et aujourd’hui cette évidence c’est parce que, chez nous, ici, au Congo, surgissent dans les propos de l’un ou l’autre des opposants à la révision de la Constitution des messages qui ressemblent fort à des appels à descendre dans la rue. Ceci alors même qu’aucune décision n’a été prise par les autorités de la République, que le débat s’engage à peine entre partisans et adversaires du changement, que l’affaire sera vraisemblablement tranchée au terme d’un débat national qui n’est même pas lancé.

De tous les progrès qui ont été accomplis chez nous au cours des quinze dernières années le plus important, le plus essentiel, a été la refondation  de l’unité nationale par un État fort, équipé pour gérer les crises intérieures sans sombrer dans la violence, respectueux des libertés publiques. Alors que tout autour de nous les tensions s’aggravent au point de menacer la cohésion des peuples nous avons su, nous, faire taire les démons intérieurs qui avaient provoqué les guerres civiles  de 1993, 1997 et 1998.  Certes, nous n’avons pas résolu tous les problèmes qui se posent à notre pays, mais nous vivons en paix dans un monde instable où le pire peut à tout instant se produire.

Disons le donc haut et fort : tout doit être mis en œuvre aujourd’hui pour protéger cet acquis. Que l’on se range dans le camp des révisionnistes ou dans celui des opposants à tout changement de la loi fondamentale il importe au plus haut point de  faire de la paix intérieure le principe autour duquel s’organiseront les débats à venir. C’est seulement si nous y parvenons que nous franchirons sans encombre cette nouvelle étape décisive de notre Histoire. 

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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