Journée africaine de l’environnement : le Congo se propose de mieux gérer ses ressources naturelles pour les générations futures

Lundi 3 Mars 2025 - 18:30

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A l’occasion de la commémoration, le 3 mars à Brazzaville, de la Journée africaine de l’environnement, la ministre Arlette Soudan-Nonault, de l’Environnement, du Bassin du Congo et du Développement durable, a demandé aux pouvoirs publics, aux opérateurs économiques, aux responsables de la société civile et à la population de faire preuve du sens des responsabilités dans la gestion des ressources naturelles que nous avons en commun avec les générations futures.

La journée a été instituée en 2002 par l’Organisation de l’unité africaine afin de sensibiliser le public aux enjeux et défis environnementaux urgents auxquels le continent africain est confronté. Depuis 2012, à l’initiative conjointe du président Denis Sassou N’Guesso et de son homologue kényan, l'événement est célébré conjointement avec la Journée « Wangari-Maathai» afin de rendre hommage au Pr Wangari  Maathai, Prix nobel de la paix, pour son œuvre remarquable en faveur de l’environnement en Afrique et leader du mouvement de la Ceinture verte, une organisation non gouvernementale qu’elle a créée en réaction au phénomène de déforestation et d’érosion des sols au Kenya. « Nous devons montrer à l’Afrique l’exemple d’un pays respectueux de l’environnement, et servir de modèle à d’autres peuples sur le continent. Nous devons, à cet effet, améliorer encore notre propre gouvernance environnementale à travers une appropriation par tous de la responsabilité environnementale. L’environnement nous engage tous, responsables administratifs, chefs d’entreprises nationaux et étrangers œuvrant au Congo, opérateurs de notre sol et de notre sous-sol, agriculteurs, citoyennes et citoyens conscients », a signifié la ministre de l’Environnement dans une déclaration rendue publique.  

En Afrique, le Congo joue un rôle actif dans le plaidoyer comme l'illustre l’engagement permanent de l'autorité qui conduit une diplomatie environnementale active et remarquée sur la scène internationale. Le dynamisme de ce soft power s’est concrétisé récemment à travers l’organisation réussie à Brazzaville, en 2023 et 2024, de deux grandes assises : le deuxième sommet des trois grands bassins forestiers tropicaux de la planète et la première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement. En témoignent  également l’installation à Brazzaville du siège de la commission Climat du bassin du Congo et de la Radiotélévision du bassin du Congo.  Dans la déclaration lue par la ministre Arlette Soudan-Nonault, secrétaire exécutive de la commission Climat du bassin du Congo, elle rappelle que l’environnement n’ayant pas de frontière, seule une approche intégrée et régionale peut nous amener à préserver au mieux ce que nous avons en partage : la nature.

Par ailleurs, face aux enjeux de légitimité et de développement des États africains, « (...) il est possible et indispensable de combiner les enjeux du développement économique avec ceux de l’environnement, grâce à une politique de développement durable. (…) Les efforts de croissance économique et de justice sociale ne doivent pas occulter l’impérieuse nécessité de préserver l’environnement. La gestion durable de l’environnement est fondamentale pour l’atteinte de la sécurité alimentaire, de la paix, de la durabilité des infrastructures et de la stabilité sur le continent  africain », mentionne la déclaration officielle du gouvernement du Congo.

Signalons que cette déclaration rappelle que les engagements pris lors de l’Accord de Paris en 2015 n’ont pas été respectés. Huit ans plus tard, la 28e COP qui s’est tenue à Dubaï, aux Émirats Arabes unis, a cependant marqué un pas positif sur le long chemin qui mène à la justice climatique puisqu’un fonds pour les pertes et dommages, destiné à aider les pays en développement à lutter efficacement contre les effets des changements climatiques, a été approuvé.  A la COP 29 tenue à Bakou, en Azerbaïdjan, les États sont parvenus à un accord qui devrait permettre, à condition qu’il soit respecté, de tripler le financement aux pays en développement par rapport à l’objectif précédent de cent milliards de dollars par an, et cela d’ici à 2035.

Enfin, les appels répétés à la mise en place d’un nouvel ordre environnemental mondial, lancés par les États en voie de développement, rencontrent de plus en plus d’échos à travers le monde et sont pris en compte dans l’agenda international. 

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

La ministre de l’Environnement, du Bassin du Congo et du Développement durable, Arlette Soudan-Nonault /Adiac

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