Famine dans le monde : la FAO vole au secours des petits agriculteurs africainsMardi 1 Septembre 2015 - 16:45 Face au grave risque de famine qui menace certains pays africains notamment l’Éthiopie, la Somalie et le Soudan du Sud, l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a annoncé, le lundi 31 août, un programme d’aide incluant des formations, le financement, l’accès à la terre et aux marchés à certains pays sensibles.
La semaine écoulée, la FAO a, à maintes reprises, tiré sur la sonnette d’alarme déplorant le sort de plusieurs millions de personnes en Afrique exposées à la famine et à la disette. L’Éthiopie, a averti l’ONU, est le pays le plus exposé avec environ 4,5 millions d’individus qui attendent d'être soutenus, soit près de 5% de la population totale du pays. La Somalie avec 2,3 millions et le Soudan du Sud, plus de 2 millions, sont les plus vulnérables. « La FAO et l'organisme suédois de coopération pour le développement We Effect ont signé un accord de collaboration visant à renforcer les organisations de petits producteurs forestiers et agricoles dans les pays en développement en leur fournissant un accès à la terre et aux marchés et en améliorant les moyens d'existence de leurs membres », a précisé un communiqué de la FAO. Les Kenya, Malawi et Zambie, grâce à leur situation géographique et leur potentialité en matière agraire, ont été sélectionnés par le programme. Les partenaires onusiens vont s’appuyer sur les coopératives et les organisations de producteurs locales qui ouvrent déjà dans le cadre de lutte contre la famine. Nonobstant les apports sus cités, la FAO pourra faciliter l’offre « d’emplois dignes et des solutions inclusives aux inégalités sociales et entre hommes et femmes, dans l'agriculture comme dans la foresterie », a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. Par ailleurs, « les centaines de milliers d'agriculteurs pourront accroître leurs revenus, de nouer des liens avec les décideurs et d'avoir de meilleures occasions d'améliorer leurs conditions de vie », a dit la responsable de l’organisme We Effect en charge du projet, Anneli Rogeman. Les organisations rurales et les institutions militant au profit de l'émancipation des populations rurales pauvres, les femmes et d’autres personnes vulnérables, seront de plus en plus soutenues. Combattre la faim dans le monde et surtout en Afrique nécessite des actions coordonnées en faveur des organisations de producteurs. « Les agriculteurs familiaux et leurs associations de producteurs ont un rôle central à jouer dans la revitalisation des économies rurales. Si elles sont bien organisées, elles peuvent faire entendre leurs voix et contribuer directement au débat politique et au processus décisionnel», a martelé José Graziano da Silva. Fiacre Kombo Notification:Non |