Faune sauvage : Laetitia Coffano déterminée à remuer les barreaux de la cage !

Jeudi 27 Octobre 2022 - 17:51

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Sous ses airs angéliques, Laetitia Coffano est une guerrière. Son combat ? La protection des animaux, qu’ils soient domestiques ou sauvages. Et si elle ne devait rêver que d’un seul mot sur le bout de la langue d’un perroquet gris, ce serait assurément « Liberté » !

 

 

Installée à Pointe-Noire depuis dix-sept années, Laeticia Coffano est une femme engagée, une sorte d’activiste prête à remuer ciel et terre en faveur de la protection des animaux en République du Congo.  Son dernier combat serait, d’ailleurs, plus dans les airs, décidée qu’elle est à voler dans les plumes des adeptes du braconnage et du trafic illégal de perroquets gris dont l’espèce est non seulement protégée mais également classée en danger. 

La plupart des captures illégales se déroulent au nord du pays, et les Gris du Gabon ou Perroquet Jaco, tel qu’on appelle ces oiseaux de la famille des Psittacidés, trouvent rapidement preneurs pour l’exportation ou auprès des Congolais pour en faire un animal de compagnie.  S’il faut dire que ce perroquet est un beau parleur, capable d’apprendre jusqu’à mille mots, qu’il est calme, joyeux, affectueux et qu’il est classé troisième sur l’échelle de l’intelligence animale, il faut surtout rappeler que sa détention est strictement interdite sur l’ensemble du territoire national, au même titre que sa capture et le commerce qui lui précèdent.

C’est la raison pour laquelle Laetitia Coffano, qui dirige Animalia, lance à Pointe-Noire un véritable SOS invitant les particuliers à lui remettre les perroquets gris qu’ils détiennent pour leur remise en liberté dans la faune sauvage, après les avoir réhabilités.

«  Mon action fait écho à celle de l’Institut Jane Goodall présent à Tchimpounga et avec qui je suis étroitement liée.  Depuis fin novembre 2021, sur 144 perroquets saisis et confiés à l’Institut, 73 d’entre eux ont pu être relâchés ces derniers jours, les autres étant en instance de l’être prochainement.  Pour ma part, ici à Pointe-Noire, j’en ai déjà récupéré sept que j’ai remis à l’Institut, cela peut paraître peu mais ce n’est qu’un début. Il y a un temps de sensibilisation et d’information sur ce sujet qu’il faut mener auprès de la population. Ceux qui détiennent un perroquet gris en captivité doivent comprendre que ce n’est pas un animal de compagnie. C’est même insensé de le croire », témoigne Laetitia.

Au-delà de ce cri du cœur pour remuer les barreaux de la cage avec l’espoir d’en ouvrir la porte, il convient de rappeler que le Congo est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction et sanctionne, en vertu de l’arrêté n° 6075 du 9 avril 2011, ceux qui enfreignent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Ainsi, un trafiquant de perroquets gris a été condamné en juillet dernier à deux années de prison ferme  et que des procès sont toujours en cours pour cinq autres présumés trafiquants. 

Vous avez un perroquet à la maison ? Rendez-lui sa liberté en contactant Animalia  au 05 510 03 13.

 

Phillipe Edouard

Légendes et crédits photo : 

Laetitia Coffano/DR

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