Fespam : Trois questions à Afouz Olongo, organisateur d'événements culturels

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Comment vivrez-vous la onzième édition  du Fespam ?

Afouz Olongo (A.O.) : Certes, cela crée en moi une certaine frustration de ne pas être sur place à Brazzaville lors des festivités du Fespam. Mais, en tant que Congolais de l’étranger, après avoir vécu l’ouverture du bal à Paris, ce rendez-vous culturel international est également le nôtre. De nos jours, il se trouve que les évènements de ce genre  se vivent à la fois en distanciel et en présentiel. Du 15 au 22 juillet, je vibrerai au rythme des différents sons émis depuis la rive droite du majestueux fleuve Congo. C’est l’occasion pour moi de soutenir les efforts du chef de l'État Denis Sassou N’Guesso quant à la reprise du Fespam et de saluer l’ensemble des festivaliers.

L.D.B. : Quelle est la clef de la réussite de cette édition ?

A.O. : Se révèle déjà être un signe de réussite, le retour de cet évènement culturel permettant que les spectacles aient lieu et que les organisateurs puissent accueillir le public "vivant" dans les meilleures conditions possibles ; que les artistes expriment leur créativité en toute liberté d'expression en usant des moyens techniques mis en œuvre pour mettre en lumière leur scénographie ; que de nouveaux talents africains éclosent. En quelques mots, que cette édition redonne une âme à la créativité des artistes musiciens au point de justifier la conjugaison des efforts entre eux, les institutions et les mélomanes.

L.D.B. : Revenons à votre concept du Melting Crew qui fait  honneur à la culture afro-urbaine depuis la France. Envisagez-vous une édition ailleurs ?

A.O. : Oui, bien évidemment ! En 2015, lors des Jeux africains, nous avions organisé une édition du Melting Crew Tour à l’IFC, ex CCF de Brazzaville. La programmation avait fait place à tous les talents des quartiers de Brazzaville. Biz Ice et Bana A6 étaient nos invités d’honneur. Nous prévoyons à nouveau une édition au Congo aux fins de réunir les talents congolais.