Festival Amani : Tiken Jah Fakoly, Habib Koité et Bill Clinton en tête d’affiche de la deuxième édition

Lundi 8 Décembre 2014 - 14:38

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Annoncée dans les détours du point de presse tenu le 5 décembre au Centre Wallonie-Bruxelles, la participation des trois grandes pointures de la musique africaine rehausse le prestige de l’évènement qu’abritera le Collège Mwanga situé au centre-ville de Goma, du 13 au 15 février 2015.

Bill Clinton au micro lors de la conférence de presse La presse a eu confirmation de la présence de Tiken Jah Fakoly et Habib Koité au travers des vidéos où chacun a marqué son adhésion à la philosophie du festival. Quoi de plus normal pour le premier qui a alors confirmé sa réputation d’artiste engagé confirmant sa venue au Festival Amani pour y « chanter la paix, l’unité et la réconciliation ». Et à l’Ivoirien d’ajouter qu’il est « très content » d’y prendre part car la RDC, dira-t-il, est « un pays que j’ai envie de voir et de connaître ». Le second par contre se réjouit à l’idée, avoue-t-il, « de rencontrer mes fans de la République démocratique du Congo ». Dans un ton plus convivial, l’artiste malien s’est dit « pressé d’y être pour vivre ce grand moment ». Habib a dès lors invité « amis, fans, frères » et même ceux qui ne le « connaissent pas » à le rejoindre au festival.

Présent au face-à-face avec la presse, Bill Clinton a pour sa part dit sa motivation d’y prendre part en ses termes : «  Je veux m’impliquer parce que sans la paix, l’on ne peut construire un pays émergent. Nous avons tous besoin de paix, les artistes y compris, car sans la paix nous ne pouvons vivre  ». C’est dire combien la « machine à ambiance » reste conscient de l’enjeu du Festival Amani qui fait prévaloir son « ambition de s’inscrire parmi les éléments fédérateurs de paix et de réconciliation de tous les habitants de la région des Grands lacs ». Il y a lieu de croire qu’il créera autant d’animation, si pas plus que Céléo avant lui.

Ainsi, outre les têtes d’affiche précitées, la manifestation de Goma accueillera aussi des artistes du Rwanda, du Burundi et de la province hôte, le Nord-Kivu. Il s’agit en l’occurrence de Mani Martin et Lyon Story ainsi que de Mayaya de Butembo et Fabrice de Masisi. À Eric de Lamotte de rappeler ici que la fête musicale se joue sur deux façades, à savoir qu’il sera monté deux podiums. L’un dédié à la musique moderne et l’autre à la traditionnelle. Chose qui se conçoit d’autant mieux que la rencontre se veut ancrée dans la société de Goma et de la sous-région comme l’a soutenu le promoteur du Festival Amani. Un lieu de rassemblement de différentes ethnies de la région autour de la paix et le « vivre ensemble ». Aussi, à l’instar de la première édition, cette année encore se tient une compétition d’artistes locaux. La population a fort à faire pour choisir les trois meilleurs des quatre-vingt-dix  musiciens en lice.

Passer de 25 000 à 36 000 visiteurs

Fort du succès de l’évènement avec 25 000 festivaliers enregistrés en trois jours, Éric de Lamotte croit pouvoir drainer encore plus de monde. il porte désormais ses attentes à 36 000 visiteurs. En effet, il estime que la notoriété des artistes attendus va profiter à Amani et accroître l’affluence à 10 000 personnes de plus. Du reste, au vu de la variété des styles qui seront offerts, il y a bien lieu d’y croire. Déjà s’il faut considérer les têtes d’affiche, il y a de quoi se faire un aperçu de la variété musicale allant du reggae au ndombolo en passant par le folk du mali. Ce, sans oublier les différentes nuances que chacun sait y apporter.

La fête s’annonce donc aussi chaude que les images de l’édition 2014 l’ont témoigné. Les extraits de ses moments forts projetés lors de la conférence de presse ont montré une foule en liesse face notamment à Lokua Kanza, Lexxus Legal et Innocent Balume. Et chapeau bas donc à la centaine de bénévoles qui ont fait tourner la machine et aux autorités de la ville qui y ont mis du leur. Sans oublier aussi que plusieurs partenaires ont souscrit à l’évènement que porte le Foyer culturel de Goma tels notamment la TMB, l’ambassade des États-Unis et la Bralima.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Bill Clinton lors de la conférence de presse