Festival de la sape : la septième édition rend hommage à Jacques Moulélé et Fernand MabalaLundi 14 Août 2023 - 17:30 La septième édition du festival de la sape s’est tenue, le 13 août, à l’esplanade de la maison communale de Ouenzé dans le 5e arrondissement de Brazzaville, en présence de plusieurs personnalités, des élus locaux, des maires de Poto-Poto, Jacques Elion, et de Ouenzé, Marcel Nganongo. La septième édition du festival de la sape a rendu hommage à Jacques Moulélé, dit Moulé-Moulé, et à Fernand Mabala le grand Moumbafouneur, avec pour thème « Après la rumba, célébrons à l’unisson la sape : vecteur de l’unité nationale et du vivre ensemble ». Ce qui traduit la continuité dans la pensée des organisateurs à ne pas séparer la rumba de la sape, car les deux sont et resteront les éléments constitutifs de l’identité culturelle des Congolais. « Cet évènement, nous l’avons créé ensemble avec vous sapeurs, voici aujourd’hui huit ans. Nous sommes tous ici, en quelque sorte, acteurs et témoins de son parcours, de son évolution tant mieux que mal avec nos moyens de bord, c’est-à-dire sans sponsor », a expliqué l’organisateur du festival, l’administrateur maire de l’arrondissement 5, Marcel Nganongo. En effet, a-t-il poursuivi, ce fut le dimanche 2 juin 2015 que naquit le festival de la sape à la mairie de Ouenzé par la volonté des frères et sœurs sapeurs des neuf arrondissements de Brazzaville. « Vous vous souvenez que, le dimanche 2 juin 2015, je disais dans mon allocution que la date du 28 juin 2015 sera gravée dans les annales de la sape car, comme nous le savons tous, notre pays le Congo a connu plusieurs festivals dans d’autres domaines de la culture, des festivals dont la renommée a traversé les frontières nationales et l’écho a retenti outre mers et océans. Mais jamais un festival de la sape… A l’image de l’enfant qui naît et qui grandit, le festival de la sape grandira, j’en suis sûr, et sa renommée retentira au-delà des frontières nationales.» Marcel Nganongo a rappelé à tous que le phénomène de la sape est l’un des éléments identifiants de la culture congolaise. Aucun pays au monde ne pourra le refuser au Congo. Pour l’organisateur de ce festival, la sape peut être considérée comme une valeur artistique et vestimentaire unique aux Congolais. Elle est l’un des éléments qui constituent l’identité culturelle du Congo. C’est ce phénomène vestimentaire de l’élégance qui, s’associant à d’autres composantes de la culture, permet de définir la civilisation congolaise. Pour preuve, nombreux chercheurs asiatiques font souvent de longs voyages jusqu’en République du Congo pour réaliser des reportages et autres supports documentaires sur la sape, parce qu’ils savent que la sape est une valeur ajoutée à l’habillement en République du Congo. Un plaidoyer pour l’inscription de la sape au patrimoine immatériel de l’Unesco « Je profite de l’occasion que me donne ce festival de la sape pour faire un plaidoyer auprès du gouvernement par le biais de notre département de la culture, afin qu’il puisse trouver les éléments d’appui pour créer un cadre de réflexion à l’instar de ce que nous venons de faire concernant l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’Unesco… La sape ne se limite pas qu’au fait d’être élégamment habillé, mais elle s’étend aussi sur d’autres dimensions, tels que le vivre-ensemble, la solidarité, l’assistance mutuelle et multiforme. Elle crée un monde sans violence et sans haine, qui prône l’amour et la paix… cette paix si chère au chef de l’État, le président Denis Sassou N’Guesso », a souligné Marcel Nganongo. Avant de déclarer ouverte la septième édition du festival de la sape, l’organisateur a annoncé solennellement que la prochaine édition du festival de la sape aura lieu à Bacongo, berceau de la sape. La cérémonie a été marquée non seulement par la remise des diplômes d’honneur, mais aussi par une parade démonstrative des sapeurs réunis en associations, qui ont dandiné comme ils savent le faire avec maestria sur le macadam de l’avenue des Trois Martyrs au grand plaisir des spectateurs, qui ont sans cesse applaudi les amoureux de la fringue. Une cinquantaine d’associations ont été à l’œuvre, notamment 7/7 de Danis, Académie de la sape, Mosade, Amis sape, l’Amérique n’a pas d’amis, Moda Ouomo, Sans frontière, Cours des grands, Les élus de la sape, Dynamique des sapeurs BCBG, Les salopards de la sape, Vétérans de la sape, Les défenseurs de la sape, Les borsalinos, Les Diables-rouges de la sape, PSG de la moda, Les Apôtres de la sape, Charles de Gaulle, les Unis de Bacongo. La cérémonie a été agrémentée par l’orchestre Patrouille des stars. A titre de rappel, la première édition a rendu hommage à Mayembo de Base ; la deuxième à Rapha Bounzeki ; la troisième à Guy Domis Azangassoue et Lézin Mampouya, dit Lozano ; la quatrième à Mazouka ma Mbongo le doyen et Gondé Maleba ; la cinquième à Michel Indata, dit Yaya Jagger, et à Jacquito wa Mpungu ; la sixième à Nono Gando et Léandre Moumpala sur le thème « A l’instar de la rumba, préservons notre patrimoine culturel, la sape ». Bruno Okokana Légendes et crédits photo :1- Une parade des sapeurs / DR
2- Les officiels assistant à la parade des sapeurs/ DR
3- Kévin Mbouandé sur scène, à côté un sapeur/ DR
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