Florent Ibengé: sa double casquette de sélectionneur et d'entraineûr "ne durera pas éternellement"Mercredi 10 Juin 2015 - 23:48 A propos du match : « C'était un match très intéressant, que nous ne voulions par perdre pour la confiance, mais aussi pour soigner le classement Fifa. C'est toujours instructif de jouer contre une nation expérimentée comme le Cameroun, qui, en dépit de son élimination au premier tour de la CAN, n'a perdu qu'un seul match depuis la fin de la Coupe du monde. Pendant les 25 premières minutes, on a dominé dans le jeu, mais en manquant de réalisme, d'efficacité. Cette équipe est jeune et elle manque d'expérience : ça s'est vu hier, comme ça s'était vu en demi-finale de la CAN. On doit continuer à travailler ce facteur en regardant ce que font des formations expérimentées comme le Cameroun. Regardez leur première période : on les a poussé pendant près d'une demi-heure, ils sont restés calmes, sans paniquer, et ont marqué sur leur premier tir. Après leur but, pas d'euphorie, mais une bonne maîtrise pour garder le score jusqu'à la pause. L'expérience ne se décrète pas, elle s'acquiert. A propos du stage : « C'est une période qui est un peu compliquée, puisque les joueurs viennent de finir leurs championnats et ne peuvent pas partir en vacances. Pour certains, il y a des fins de contrat, des discussions avec les clubs... Mais les joueurs viennent quand même, car l'équipe nationale est au-dessus de tout. Et je les félicite pour ça (…) Si mon absence au stage a pu handicaper l'équipe aujourd'hui ? Franchement, je ne crois pas. La plupart des joueurs étaient là à la CAN ou à Dubaï et connaissent le fonctionnement. J'étais à Mons pour poser les bases. Et je sais que le relais a été très bien pris par mon staff technique». A propos de Cédric Bakambu « Cédric est arrivé avec appétit et envie, après avoir été contraint de renoncer au stage de Dubaï. Il est très bien dans le groupe. Aujourd'hui, vous avez pu voir son engagement et sa motivation : il s'est battu et a beaucoup couru. Avec le travail, les automatismes se développeront et sa complémentarité s'affinera avec d'autres joueurs. Je pense que son association avec Dieumerci Mbokani peut être très intéressante pour nous. » A propos des binationaux « Aujourd'hui, ce sont les joueurs qui viennent vers nous, alors que pendant de longues années, on leur courait après. C'est positif, car ils viennent avec envie. (...) Fabrice N'Sakala ? Je voulais déjà l'avoir à la CAN, mais son club n'avait pas voulu le libérer. Il faut d'ailleurs le souligner : les clubs européens ne nous facilitent pas toujours la tâche et il y a un vrai manque de respect. Si N'Sakala avait été appelé par l'équipe de France, on l'aurait laissé partir. Bref, il n'était pas à la CAN, mais on est très content de l'avoir aujourd'hui, car c'est un très bon joueur, doté d'un gros potentiel.» L'absence de Kebano « Neeskens est blessé et doit se soigner sérieusement. Il a eu un protocole d'accord avec le médecin et ne sera pas opéré, mais il faut le laisser souffler. Si on l'utilise à outrance, on va hypothéquer sa carrière. Donc on le laisse se soigner, c'est sa priorité ». Son axe de travail « Nous continuons notre construction, comme je l'explique depuis mon arrivée. Nous avons des cadres confirmés et autour, au fil des matchs, une nouvelle génération se met en place. Après notre CAN et cette 3e place, un peu à la surprise générale, nous sommes partis en stage à Dubaï où j'ai appelé beaucoup de nouveaux. Je continue sur cette lancée, avec un groupe mixte, équilibré, avec en ligne de mire la CAN 2017 et le Mondial 2018. Nous sommes un vrai pays de football, où les matchs de championnat se jouent parfois devant 100 000 spectateurs, comme au Stade des Martyrs, nous nous devons donc de revenir en Coupe du monde. Nous avons le potentiel pour être performants, à nous de mettre les moyens et l'implication nécessaires » A propos de sa double casquette de sélectionneur et d'entraineur de V.Club « J'ai dit dès le début qu'il faudrait faire un choix, car il y a une partie de mon travail que je ne fais pas bien, celle de sélectionneur (ndlr : retenu pour le match de Coupe de la Confédération, il a manqué une partie du stage). Maintenant, je demande à tout le monde de ne pas oublier les circonstances de mon arrivée : je n'avais pas postulé, on est venu me chercher, à V.Club, car les instances ont décidé qu'il fallait prendre un entraineur local. On est donc venu demander à mon club, qui a accepté. Si le club n'avait pas voulu, je ne serais pas là. Il ne faut pas l'oublier. Dans un premier temps, les dates du club et de la sélection ne se sont pas télescopées et les résultats ont été bons avec une finale de Ligue des champions et la 3e place à la CAN. Et à ce moment-là, personne n'y trouvait rien à redire. Maintenant, il faut faire un choix, mais je ne pouvais pas laisser le club comme ça, alors qu'il était engagé en Coupe d'Afrique. Cette situation ne durera pas éternellement. » Camille Delourme Notification:Non |