Foire de Paris: une affluence de visiteurs aux stands du Congo

 En arrivant en Martinique en 2006, Distel Miambazila a voulu répondre aux attentes des Antillais. De ce fait, elle a créé "Au cœur d’Afrique", « une entreprise à taille humaine désireuse de faire découvrir au plus grand nombre les traditions et savoir-faire de l’Afrique dans le domaine de la beauté ainsi que des recettes naturelles », confie-t-elle.

Après une mure réflexion, a-t-elle expliqué, son choix de travail s’est porté sur l’option du naturel et de l’authentique avec une fabrication locale et artisanale ; des produits 100% naturels, sans colorant ni conservateur ; une présentation simple respectueuse de l’environnement production.

« Nous avons mis un point d’honneur à entretenir une relation de proximité avec notre clientèle pour diversifier et améliorer notre gamme », a-t-elle confié.

Au stand D083 du hall 4, les visiteurs découvrent huiles au beurre et pommades ; shampoing au karité, à l’aloe vera, savon noir brut ou liquide ; savons parfumés faits main sans ajout de parfum ni graisse animale ; sans oublier les boissons naturelles baobab, bissap, moringa.

Au stand B067 du hall 2, celui de la délégation des artisans congolais, Séraphine Ekoa monte au créneau dès qu’il s’agit de leur séjour parisien à la foire. Elle explique comment se déroule la prise de contacts et la mise en avant de sa marque de Madeinafricashops.

Son activisme impose de chercher à comprendre comment une Congolaise régulièrement installée en France, issue du secteur bancaire au sein duquel elle a fait la plus grande partie de sa carrière et piloté de grands projets, décide un jour de repartir vivre au Congo et devient, par la suite, la représentante du made in Congo à la Foire de Paris.

Repartie au Congo, elle a ouvert un cabinet de conseil spécialisé dans les études, la formation et qui sert d’accélérateur pour les porteurs de projets. Par la suite, elle a fondé le groupe multisectoriel « Africadvice » ayant pour objectif de construire des chaînes de valeurs et ainsi contribuer à améliorer les échanges entre entrepreneurs de la région Afrique centrale et du continent.

En parallèle, elle a initié, il y a déjà plus de cinq ans, en étant co-fondatrice, une organisation non gouvernementale (Groupement des experts de la diaspora pour l'Afrique centrale) qui travaille sur les questions de développement durable en Afrique, et plus particulièrement en Afrique centrale.

Au sein de cette organisation, elle a réussi à fédérer plus de 450 experts africains de haute renommée qui travaillent de manière bénévole à l'accompagnement des projets permettant un développement inclusif dans les pays africains.

Dans le cadre de la promotion de la destination Congo, elle anime un site d’écotourisme et gère le restaurant Mossaka beach. « Mon leitmotiv demeure de transformer toutes les opportunités en succès », se justifie-t-elle d’une voix rassurante, invitant ses compatriotes de la diaspora à intégrer la dynamique de développement de leur pays d’origine, le Congo.