Forum économique Afrique-France : François Hollande annonce la création d'une « fondation franco-africaine pour la croissance »Jeudi 5 Décembre 2013 - 12:30 C'est en présence de ses homologues africains, l'Ivoirien Alassane Ouattara, le Sénégalais Macky Sall et le Tanzanien Jakaya Kikwete, que le président français, François Hollande, a clôturé le Forum pour un nouveau modèle économique de partenariat entre l'Afrique et la France. Plusieurs idées neuves ont été dévoilées par le chef de l'État français « Je retiens cet objectif : la France doit doubler ses échanges avec l'Afrique, dans les deux sens, exportations et importations », a déclaré le chef de l'État français. La France pourrait également doubler les aides et les concours à destination de l’Afrique en mettant « 20 milliards d’euros à la disposition de projets de développement sur les cinq prochaines années contre 10 milliards entre 2008 et 2013 ». François Hollande a aussi mis en avant la formation professionnelle et le partage des technologies, deux éléments qui répondent aux attentes africaines. Cette décision du président français s’appuie sur le rapport de Hubert Védrine « Afrique France : un partenariat pour l’avenir », présenté quelques heures plus tôt au ministre français de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici. Les principes du partenariat entre l’Afrique et la France François Hollande fonde le nouveau partenariat économique entre l’Afrique et la France sur trois principes : la co-localisation, la transparence et l’engagement dans la durée. La co-localisation pour que « l’investissement qui va se porter dans toute l’Afrique, francophone, anglophone, lusophone, arabophone, puisse avoir un effet en France ; la transparence dans les mécanismes d’aide au développement et dans les appels d’offres ; et enfin l’engagement dans la durée […], il ne faut pas rechercher tout de suite le retour de ce qui a été investi ». Création d’une fondation franco-africaine qui sera dirigée par Lionel Zinsou Autre idée neuve de François Hollande qui s’appuie sur les propositions du rapport Védrine : la création d’une fondation franco-africaine pour dynamiser la croissance en 2014. Il a appelé les entreprises françaises à investir sans attendre en Afrique, « le continent de l’avenir », et a indiqué que la relation avec le continent africain ne devait pas être à sens unique. Une nouvelle approche de la part d’un chef d’État français, qui modifierait la perception que certains Français ont des Africains. Cette fondation, qui « verra le jour dès l’année prochaine, c'est-à-dire très bientôt », sera destinée à la promotion des talents des deux continents. « Nous aurions, à ce moment-là, les intérêts publics et privés français et africains qui pourraient se retrouver pour promouvoir les talents des entreprises de nos deux continents », a expliqué le président français, soulignant que « cette organisation placera la formation professionnelle et le partage technologiques au cœur du partenariat. » Le banquier d’affaires béninois Lionel Zinsou « a accepté d’en diriger la préfiguration », a précisé François Hollande. Seront associés au projet le Medef international et Business Africa. Assouplissement des conditions d’obtention de visas économiques La quatrième annonce de François Hollande s’inspire aussi du rapport Védrine. Il s’agit de l’assouplissement des conditions de délivrance des visas aux chefs d’entreprise, étudiants et artistes africains, qui se sentent de plus en plus marginalisés et soupçonnés sans distinction d’être de potentiels immigrants. Ce forum, dont l’objectif principal était de lancer une offensive économique dans un contexte de forte concurrence avec l’entrée en jeu de nouveaux acteurs en Afrique où la France a perdu des parts de marchés, précède le Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui réunira une quarantaine de chefs d’État africains et leur homologue français, les 6 et 7 décembre. Noël Ndong Légendes et crédits photo :Photo 1: François Hollande au Forum pour un nouveau partenariat entre l'Afrique et la France
Photo 2 : François Hollande, Alassane Ouattara et Macky Sall |