Forum économique mondial : plus de 2500 représentants réunis à Davos

Au mois de janvier de chaque  année, des chefs d’Etat et de gouvernement, des dirigeants d’entreprise ainsi que des journalistes, se retrouvent à Davos en vue d'aborder des dossiers liés à l'économie planétaire. Lors de cette 45è session qui prendra fin le samedi prochain, pas moins de 40 chefs d’Etat sont attendus à Davos en Suisse.

Le président français, François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel, le président du Conseil italien Matteo Renzi, et la directrice du Fonds monétaire international (FMI)  Christine Lagarde, feront une déclaration lors de cette édition 2015. La Chine désormais première puissance économique mondiale, n’a pas manqué à ce rendez-vous des grands. D’ailleurs, le premier ministre chinois, Li Keqiang, était intervenu mercredi sur: « l’impact global de la transformation de l’économie chinoise ».

Au cours de ce forum, les participants se pencheront également sur d’autres sujets brûlants de l’heure : le  terrorisme transfrontalier, les crises géopolitiques notamment en Ukraine et en Syrie. Les 2500 personnalités tenteront d’amorcer les impacts de la chute des prix du pétrole sur l’économie mondiale.

En attendant, les dernières conclusions qui vont intervenir à la clôture des travaux, le 24 janvier prochain, beaucoup sont des observations qui disent n’y voir rien d’important sortir de ce rendez-vous international.

En effet, le forum de Davos a mauvaise réputation parmi les intellectuels. Il est perçu comme la réunion des puissants et riches capitalistes.  « Tous les acteurs de la compétition des temps modernes s'y retrouvent pour professer une même foi en un libéralisme de bon aloi : une louche de commerce international débridé et quelques cuillères à soupe de règles du jeu et d'éthique », écrivait Bernard Esambert, ingénieur et financier français, dans son ouvrage, « une vie d’influence ».

Jacques Attali, quant à lui, est allé plus loin, « il ne faut y voir rien de plus qu'une machine à café mondiale où des gens se  rencontrent, bavardent, se serrent la main, échangent des tuyaux et s'en vont », dans le quotidien suisse La liberté. D’ailleurs, ces critiques ont poussé plusieurs grands groupes, comme Facebook, Google, bien que membres de la fondation, à suspendre leur participation aux rendez-vous. Certaines multinationales ont même refusé d’adhérer à l'organisation: c’est le cas de l’américaine Apple.

Pour la petite histoire, le FEM a été créé en 1971 par Klaus M. Schwab, professeur d’économie en Suisse. Erigé en une fondation à but non lucratif dont le siège est à Genève, le FEM est connu pour sa réunion annuelle à Davos, regroupant des personnalités citées afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète. Outre, les réunions ordinaires, le forum met à jour des rapports économiques et implique ses membres dans différentes initiatives liées à des secteurs spécifiques.

Enfin, l’organisation est financée par le millier de grandes sociétés multinationales parmi lesquelles, ArcelorMittal, Google, Facebook, les français Total, Publicis, Sanofi, GDF Suez, Veolia.